Insertion professionnelle : les diplômés résistent à la crise

À contre-courant du pessimisme ambiant et de l’augmentation du chômage des jeunes, les managers confirment leur statut de recrues de choix pour les entreprises.

Insertion professionnelle : les diplômés résistent à la crise

    À contre-courant du pessimisme ambiant et de l’augmentation du chômage des jeunes, les managers confirment leur statut de recrues de choix pour les entreprises. Dans un contexte de guerre des talents, leur formation reste une valeur sûre.

    La crise ? Quelle crise ?

    Pour les diplômés d’école de commerce, les effets de la conjoncture économique se font relativement peu sentir. Les données concernant l’insertion de la promotion 2012 ne sont pas encore connues à ce jour, et quelques indiscrétions évoquent un infléchissement du taux d’emploi. Mais concernant la promotion 2011, les indicateurs sont restés au vert.

    Mobilisation générale pour l’emploi

    Pour Bernard Ramanantsoa, directeur général d’HEC et président de la commission Aval de la CGE (Conférence des Grandes Écoles), toutes les parties prenantes ont contribué à cette situation :

    « Les écoles se sont mobilisées pour accompagner les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi, via les services carrière ; les étudiants eux-mêmes, plus flexibles, sont davantage prêts à s’adapter au contexte actuel et à la réalité du marché de l’emploi ; et les entreprises continuent à recruter dans un contexte globalisé de guerre des talents. »

    Une analyse complétée par Pierre Lamblin, directeur du département Études et Recherche de l’Apec : « 60 % des prévisions de recrutement concernent les profils présentant un à dix ans d’expérience, mais faute d’en trouver suffisamment, les entreprises se tournent vers les jeunes diplômés. »

    Une forte majorité de CDI

    Leur taux d’emploi s’est donc maintenu à un niveau élevé : 72 % d’après l’enquête de l’Apec, 83 % selon celle de la CGE – des taux qui restent stables par rapport à la promotion 2010. « Les diplômés d’école de commerce s’insèrent mieux et accèdent plus facilement à l’emploi que leurs homologues d’université », précise Pierre Lamblin. Surtout, ils bénéficient davantage de contrats en CDI selon l’Apec : c’est le cas dans 72 % des cas, contre 56 % pour l’ensemble des jeunes issus de l’enseignement supérieur.

    Les deux enquêtes battent également en brèche plusieurs idées reçues. Si le stage de fin d’études reste toujours le meilleur moyen pour s’insérer, les leviers pour trouver un emploi sont très diversifiés : réseau personnel, sites internet, candidatures spontanées, etc. « Les expériences professionnalisantes – stage, année césure, alternance – restent incontournables,

    et les étudiants doivent privilégier ces leviers, avant de faire feu de tout bois », conseille Bernard Ramanantsoa.

    Pas de fuite des talents

    Autre enseignement : la proportion de jeunes qui débutent leur carrière à l’étranger reste stable depuis dix ans, à 18 %. De quoi remettre en cause le mythe de la fuite des talents ! « Le choix de l’international ne se fait pas majoritairement par défaut, suite à plusieurs mois de recherche infructueuse en France, confirme Michaël Moyal, directeur général de Moyal & Partners – un cabinet spécialisé dans l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Il dépend avant tout de la cohérence du parcours et des besoins de l’entreprise. »

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