International & Bachelor : une option très recherchée

En stage, en université ou, encore mieux, les deux : difficile d’imaginer suivre un bachelor sans quitter la France. Ces séjours deviennent une norme dans un milieu internationalisé.

International & Bachelor : une option très recherchée

    En stage, en université ou, encore mieux, les deux : difficile d’imaginer suivre un bachelor sans quitter la France. Ces séjours deviennent une norme dans un milieu internationalisé.

    Si les voyages forment la jeunesse, les étudiants en bachelor sont à bonne école. Dans les Business Schools, un cursus sans séjour à l’étranger est devenu impensable. Un argument de poids face aux classes préparatoires, qui ne le permettent pas, et aux BTS et DUT, où s’exiler est un peu plus compliqué.

    « Partir est devenu commun, encore faut-il que l’école propose les destinations qui vous intéressent et de bons partenaires », considère Alexander Bigalke, diplômé du bachelor de GEM (Grenoble École de management), qui a pu suivre un semestre à Singapour. Une expérience qui reste un beau souvenir, pour ce Strasbourgeois : « La Singapore Management University est en plein centre-ville, vous débarquez dans un autre monde ! »

    Une autre idée de l’enseignement

    Passé le choc culturel, place aux cours. « À Singapour, vous comprenez vite que vous êtes dans une société hypercompétitive, analyse Alexander. Vous n’êtes pas uniquement noté, mais classé par rapport aux autres. »

    « Là-bas, les étudiants ont beaucoup plus de liberté dans le choix des sujets. Ils piochent les matières qui les intéressent. »

    Alexander développe ses connaissances en supply chain (gestion de la chaîne d’approvisionnement), discipline qu’il avait ciblée avant de partir et qui lui sert aujourd’hui, à son poste chez

    Nissan. Il travaille désormais en région parisienne, mais son entreprise, elle, est internationale : « Dans mon équipe, il y a des Japonais, des Mexicains, beaucoup de nationalités différentes et tout se fait en anglais », précise-t-il. Avoir connu une autre culture est un élément clé de son CV.

    Partir à tout prix

    Conscientes que leurs pépites veulent conquérir le monde au plus tôt, les écoles rivalisent de partenariats. Sur leurs plaquettes, de multiples formations étrangères sont présentées. Avec, en ligne de mire, la possibilité d’y effectuer un semestre, ou même de suivre un double-diplôme, dont le principe est séduisant : en décrocher deux d’un coup, sans augmenter les frais de scolarité, ni allonger ses études.

    Pour encore plus de mobilité, certains programmes doivent innover. Ainsi, le Global BBA de Neoma Business School (qui propose déjà un séjour à l’étranger en 2e année), a dû résoudre un dilemme pour la fin du cursus : concilier l’alternance, également très demandée par ses étudiants, et l’expatriation. Un casse-tête juridique que l’école n’est pas la seule à rencontrer…

    « L’alternance est un vrai plus, mais nous ne pouvions pas transiger avec la dimension internationale de notre BBA », explique Sarah Cooper, directrice de programme. Pour réunir ces deux aspects, Neoma BS s’est appuyée sur les besoins des entreprises : « Beaucoup ont des objectifs d’export ou de conquête de marchés. Avec une contrainte : elles ne savent ni quand ni combien de temps elles enverront leurs équipes en mission. » Les étudiants du BBA sont basés en France, en alternance. Au cours du dernier semestre, leur entreprise d’accueil doit leur permettre de partir, « soit pour des missions ponctuelles, soit pour une période longue. » Bien sûr, ils ne manqueront pas les cours : le semestre est accessible en e-learning.

    LE CHIFFRE

    23 % c’est la proportion d’étudiants internationaux dans les grandes écoles. (Source : CGE, 2018)

    « C’est un atout précieux que de savoir s’adapter »

    Témoignage de Laurent Högl-Roy

    Étudiant en 2e année du Bachelor in Management d’ESCP Europe

    C’est décidé, il fera trois campus en trois ans, en utilisant trois langues. Laurent Högl-Roy est franco-allemand et, après un apprentissage de deux ans à Hong Kong, « c’est bien sûr la dimension internationale d’ESCP Europe qui m’a attiré et le fait que l’école est connue, y compris en Allemagne », résume-t-il. Pour sa première année de bachelor, il choisit Londres, qu’il connaît peu, puis poursuit à Paris, en attendant Berlin pour la 3e année.

    Nous ne sommes pas des touristes

    Chaque fois, la grande majorité des cours sont en anglais, à l’exception de deux ou trois matières enseignées dans la langue locale. « Il ne faut jamais négliger la langue, car nous passerons un an dans cette ville : nous ne sommes pas des touristes ! »

    Pour Laurent, « c’est un atout précieux que de savoir s’adapter et réagir face aux différences culturelles. » Atout qui lui permettra de se fondre dans n’importe quelle équipe à travers le monde. À commencer par celles d’Airbus, où ce fan d’aéronautique a réussi à décrocher un stage pour la fin de son cursus. « Pour moi, plus que pour un autre, cela a du sens de travailler pour une entreprise aussi européenne », sourit-il. La suite ? Laurent n’a pas encore tranché. « Je pense travailler quelques années et choisir un master quand j’aurai un projet plus précis en tête. »

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