Thomas Froehlicher, le nouveau directeur de Kedge Business School s’exprime pour la première fois, aux côtés de François Pierson, président du conseil d’administration. Voici leur vision et les ambitions.
Qui est le nouveau directeur de KEDGE ?
François Pierson.
Nous avons choisi un directeur qui présente des qualités académiques fondamentales, une expérience internationale et une forte proximité avec les entreprises. Ce dernier aspect est important pour une école qui forme de futurs cadres.
Un bon directeur, ce n’est pas uniquement un bon « prof ». Il doit disposer d’une vraie vision « business » ?
F.P.
C’est vrai mais la légitimité académique est fondamentale pour exercer ce métier. Ce qui est vrai aussi, c’est que nous avons choisi Thomas Froehlicher pour ses qualités managériales et ses expériences réussies de partenariat avec les entreprises.
Quelles sont les ambitions de KEDGE ?
Thomas Froehlicher.
Nous voulons nous situer dans les 15 meilleures business schools d’Europe. KEDGE BS devra être également perçue comme une référence mondiale. Notre objectif est de rendre l’Ecole toujours plus attractive pour les étudiants et les Professeurs.
A nous de démontrer l’impact sur notre environnement économique, d’être exemplaire en matière de transformation digitale et de renforcer la qualité de notre pédagogie. Le « user experience » de nos étudiants et des professionnels en formation est une dimension clé. En ce qui concerne l’international, nous irons encore plus dans les pays émergés et émergents pour dénicher de nouveaux potentiels. Notre implantation depuis une quinzaine d’années en Asie en est l’illustration, notamment en Chine où KEDGE est leader.
Avez-vous avez les moyens ?
F.P
: La fusion nous a permis d’atteindre la taille critique. Le Chiffre d’affaires attendra bientôt 100 M€. Dans les 5 ans, nous aurons investi au total 160 M€. Donc, oui nous avons les moyens pour réaliser notre plan stratégique.
A l’avenir, les chambres de commerce de Marseille et de Bordeaux seront-elles autant présentes au quotidien ?
F.P.
C’est une chance pour les écoles d’être adossées à des CCI parce que les CCI sont d’abord une communauté de Chefs d’entreprises dont nous avons besoin dans notre Conseil.
C’est vrai aussi que notre but est de ne plus dépendre des financements publics. KEDGE BS doit devenir indépendant sur le plan financier avec une capacité d’autofinancement permettant de réaliser son budget et d’assurer ses investissements. C’est un défi que nous avons à relever.
Quand vous arriverez fin août, quels seront vos premiers chantiers ?
TF.
Pour la fin de l’année, je compte présenter une nouvelle impulsion stratégique qui sera partagée par tous les collaborateurs et même au-delà.
Il n’y a pas de rivalité entre les CCI de Marseille et de Bordeaux ?
FP.
Les CCI ne sont vraiment pas sur les mêmes territoires, il n’y a aucune raison qu’il y ait des rivalités entre elles.
En ce qui concerne l’Ecole, la gouvernance est assurée par un conseil d’administration où il y a des chefs d’entreprises issus des CCI et d’autres nommés en fonction de leur personnalité. C’est là que se prennent les décisions et pas ailleurs.
T.F
Je n’ai pas le sentiment d’arriver dans un contexte difficile. Il y a des complexités, mais elles sont à la mesure du projet et du réseau.
Dans les années à venir, KEDGE va comptera l’ESC Pau dans ses rangs ?
F.P.
L’intégration de l’ESC Pau n’est pas à l’ordre du jour. Avant de réfléchir à des liens avec d’autres écoles, il faut déjà bien regarder la richesse du groupe et le consolider.
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