Invention. Bot2Karot, le robot d’Eliott, 14 ans, jardine à votre place

Eliott Sarrey, 14 ans, remporte le prix "incubateur" de la Google Science Fair. Le collégien bénéficie de 1 an de suivi scientifique et de la coquette somme de 10.000 dollars pour développer son robot-jardinier.

Eliott Sarrey a reçu aux Etats-Unisle prix Incubateur du Google Science Fair pour son robot Bot2Karot.
Eliott Sarrey a reçu aux Etats-Unisle prix Incubateur du Google Science Fair pour son robot Bot2Karot.

    Il creuse, met la graine dans la terre, arrose et contrôle même la germination de la plante ! Bot2Karot est un petit robot jaune qui jardine pour vous. Une invention astucieuse dont le papa, Eliott Sarrey, a… 14 ans. Dans la nuit de lundi à mardi, l’adolescent a reçu en Californie le prix Incubateur du Google Science Fair, un concours mondial destiné aux élèves de 13 à 15 ans, « présentant un projet extraordinaire pour leur âge ».

    Collégien le jour, Eliott se transforme en ingénieur de génie le soir. Dans l’atelier de son père, en Meurthe-et-Moselle, il a conçu grâce à une fraiseuse et une imprimante 3D le prototype qui l’a mené jusqu’aux Etats- Unis. Son robot, repéré parmi des milliers de projets, lui vaut de repartir de la Silicon Valley avec une bourse de 10 000 $ (8 988 €) et un an de « mentorat » — comprendre un suivi de l’évolution de son prototype.

    « Les personnes actives sont toujours pressées. Elles oublient d’arroser ou de biner. Bot2Karot permet aussi aux personnes à mobilité réduite de pouvoir jardiner »

    , explique avec assurance, dans une vidéo postée sur Internet, l’élève de 4 e aux petites lunettes, amateur de batterie et de karaté. Avant ce robot que l’on pilote grâce à son smartphone, l’ado avait fait ses armes sur « l’happyculteur », un filet électrocuteur de frelons attaquant les ruches !

    « C’est la première fois qu’un Français gagne un prix, indique Google.

    Mais l’idée d’Eliott est révolutionnaire et on va l’aider à la développer. Qui sait si un jour on ne la retrouvera pas dans le commerce ? » Comme on y trouvera bientôt le réveil olfactif de Guillaume Rolland. L’an passé, à 17 ans, l’étudiant de Compiègne (Oise) était arrivé en finale du concours organisé par le géant américain. Il n’a pas raflé de prix, mais il a gagné du mentorat. « Google a encadré mes actions de communication, ce qui m’a permis de monter ma start-up », confie celui qui, à désormais tout juste 18 ans, a embauché cinq personnes pour travailler avec lui. En janvier, son appareil qui réveille les dormeurs en titillant leur nez d’odeurs de menthe, de café, de croissant chaud ou d’herbe coupée sera mis en vente. Mais les 2 000 premières machines sont déjà vendues. « Je vis une aventure incroyable. J’ai mis sur un site participatif mon projet et j 'ai récolté en quatre semaines 200 000 $ (179 700 €) de précommandes de mon réveil. C’est arrivé depuis la France, les Etats-Unis, le Canada, la Corée du Sud », raconte-t-il.

    Un parcours dont pourrait s’inspirer le jeune Eliott qui, en semant une graine, a fait fleurir les espoirs sur son invention.

    Florence Méréo

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