La rentrée numérique des étudiants en médecine de Montpellier

La nouvelle faculté de médecine, à la pointe de la modernité, sera inaugurée le 12 octobre. Elle a coûté 45 M€, principalement financés par la région Occitanie. La plus vieille faculté devient la plus moderne d'Europe !

La faculté de médecine est équipée de plates-formes de simulation pour apprendre les gestes médicaux et chirurgicaux.
La faculté de médecine est équipée de plates-formes de simulation pour apprendre les gestes médicaux et chirurgicaux.

    Le grand hall de la nouvelle fac de médecine de Montpellier imaginé par l’architecte François Fontès est monumental avec ses parois de verre et sa forêt de poteaux en béton. Ici, au plus fort de l’année universitaire, plus de 1 500 personnes vont se croiser chaque jour avant de rejoindre les différents amphithéâtres et les espaces de simulation.

    Ainsi, la plus vieille faculté de médecine au monde, fondée au XII e siècle, est-elle la plus moderne et la plus digitale. Et inaugurée le 9 octobre. « C’est une évolution dans les méthodes pédagogiques, plus qu’une révolution. Ici, on apprend les gestes médicaux et chirurgicaux sur des plates-formes de simulation. C’est pour les étudiants, mais c’est aussi ouvert au corps médical qui pourra venir parfaire ses connaissances. Plus de 1 300 médecins ou chirurgiens sont inscrits », explique le doyen Michel Mondain.

    Une nouvelle fac collée au CHR

    Pour construire cette nouvelle faculté (45 M€ principalement financés par la région Occitanie), l'université de Montpellier s'est associée au CHR. La fac a été construite à proximité immédiate de l'hôpital Lapeyronie et d'un centre de recherches médicales du CNRS. « Cette proximité, c'est capital pour les étudiants qui arrivent en internat. Ils peuvent passer de la fac à l'hôpital où ils sont en stage en quelques minutes seulement. Ils n'ont pas besoin de traverser la ville pour ça », explique Zoé, redoublante de première année qui a connu l'antique institut de biologie avant de migrer ici voici deux semaines.

    Crédit photo : (Crédits : Edouard Hannoteaux)

    Mannequins robotisés

    « J’ai connu la plus ancienne, là où mon propre père, aujourd’hui médecin, avait étudié. Et je découvre maintenant la plus moderne d’Europe »

    , poursuit-elle, visiblement impressionnée, même si la cafétéria n’est pas opérationnelle et si les salles de travail sont « sous-dimensionnées ». « Pour l’instant, dans le quartier, c’est un peu le désert. Pas de petits restos ou de commerces comme en centre-ville », ajoute Lyna, étudiante.

    Crédit photo : (Crédits : Edouard Hannoteaux)

    Au dernier étage, le professeur Michel Cammas nous entraîne dans le cœur même de la division numérique de l'enseignement. Ce sont des plates-formes de simulation des gestes médicaux. « Les opérations fictives sont filmées par plusieurs caméras. Les apprenants s'entraident. Ils enchaînent les gestes en veillant à une parfaite coordination des mouvements. Sur les images, on peut donc évaluer la qualité de ce geste pour le faire progresser », poursuit le vice-doyen, qui nous entraîne ensuite dans une autre salle de simulation.

    Dans cette chambre, deux mannequins robotisés sont installés dans leur lit hospitalier. « L’étudiant va devoir diagnostiquer puis choisir les actes médicaux à mettre en œuvre. Il est évalué à distance sur la pertinence de ses préconisations. Et les robots sont capables de réagir », commente Pascal Lefebvre, formateur au Samu 34. Dans les amphithéâtres, les cours magistraux sont filmés et podcastés pour les jeunes carabins 2.0.

    Christian Goutorb

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