Langue étrangère : l'apprentissage du coréen en vogue

Les études de coréen attirent de plus en plus d’étudiants français. Le tube planétaire 'Gangnam Style' n’y est pas étranger. A l’université de La Rochelle (Poitou-Charentes), les inscriptions ont triplé.

Langue étrangère : l'apprentissage du coréen en vogue

    Les études de coréen attirent de plus en plus d’étudiants français. Le tube planétaire « Gangnam Style » du chanteur sud-coréen de K-pop, Psy, n’y est pas étranger. A l'université de La Rochelle (Poitou-Charentes), les inscriptions ont triplé.

    « Il y a quatre ans, nous avions des promotions d'un maximum de 25-30 élèves, et à la rentrée 2011 nous en comptions 90 », souligne Evelyne Chérel-Riquier, professeur de coréen à la faculté rochelaise qui, avec l'Inalco et Paris-VII, est une des trois en France à proposer un cursus complet dans cette langue. Et faute de place, les dossiers sont sélectionnés à l'entrée. « Cette année, nous avons eu 130 demandes en seulement cinq jours », souligne Charles Illouz, le doyen de la faculté. Ils ne seront pas plus de 30 étudiants à la rentrée dans la filière anglais-coréen, pour la majorité de Poitou-Charentes.

    Les passionnés de culture sud-coréenne sont tellement motivés par le cursus — au cours duquel sont dispensés aussi des cours d’économie et de droit — que certains vont jusqu’à envisager d’échouer au bac pour le repasser dans l’académie de Poitiers.

    Au fil du cursus, l’engouement s’essouffle

    Evelyne Chérel-Riquier explique l'engouement pour cette langue comme l'une des conséquences de la politique de promotion culturelle, économique et diplomatique encouragée par le pays du Matin calme depuis le début des années 2000. Après avoir touché l'Asie, la vague coréenne est arrivée en Europe et aux Etats-Unis en 2011. « La K-pop n'est qu'un élément de la culture de masse coréenne qui se diffuse à travers le monde, il y a aussi les dramas et les films », souligne l'enseignante. De son côté, le président de l'université de La Rochelle, Gérard Blanchard, explique cet attrait aussi par « le fait que les entreprises coréennes sont florissantes à l'international, notamment dans le domaine de l'informatique, de la téléphonie et de l'automobile ».

    Mais à mesure de l’avancée du cursus, l’engouement s’essouffle remarque le directeur du département de langues étrangères de la même université. « L’enthousiasme de la première année disparaît au fur et à mesure qu’on monte vers les masters, affirme-t-il. La réalité de la culture coréenne est très différente du produit d’exportation qu’est la K-pop. Les étudiants s’en rendent souvent compte quand ils vont en Corée du Sud dans le cadre de leurs études. »

    Le tube planétaire « Gangnam Style » du chanteur sud-coréen de K-pop, "Psy"

    Ce clip événement a été vu plus de 1 milliards de fois uniquement sur internet (un record)... et plus largement le phénomène K-pop attire beaucoup l'intérêt des étudiants et étudiantes...

    C.M.

    Article publié au sein du Parisien / Aujourd'hui en France du 23 avril 2013

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