Le Code de la route enseigné au lycée

L’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures réformant le permis de conduire dans le cadre de la loi Macron

Le Code de la route enseigné au lycée

    Le permis… de tout changer ! L’Assemblée nationale a voté hier plusieurs mesures réformant le permis de conduire dans le cadre de la loi Macron. Dans l’enseignement d’abord… Les députés ont, en effet, adopté un amendement autorisant le passage du Code de la route au lycée. « Les jeunes pourront également y suivre des cours théoriques, comme le stipule déjà le Code de l’Education nationale. Ces cours et ces examens seront organisés gratuitement, en dehors du temps scolaire, sur la base du volontariat », détaille François Brottes, élu socialiste de l’Isère, à l’origine de cet amendement.

    La décision est saluée par les syndicats lycéens. « Cela fait longtemps qu’on militait pour l’enseignement du code au lycée. C’est une première avancée, mais il faudra encore s’assurer que le dispositif sera accessible à tous, sur l’ensemble du territoire », prévient Zoïa Guschlbauer, présidente de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne). Qui donnera ces cours ? Comment seront-ils financés ? « Il reste encore tout à définir, mais il y a des pistes. Les assurances automobiles rétrocèdent une partie de leurs cotisations pour financer des actions de prévention routière. Cet argent pourrait peut-être être mis à contribution », avance le député.

    Les parlementaires se sont également penchés sur les délais d’attente entre la fin de l’apprentissage des élèves et le passage de l’examen. En 2013, il équivalait ainsi à 98 jours, avec de fortes disparités en fonction des régions (plus de cinq mois en Ile-de-France contre moins d’un mois dans le Limousin). Il devra désormais se limiter à 45 jours. Pour y arriver, le gouvernement souhaite décharger les inspecteurs de la surveillance des épreuves théoriques en confiant l’examen du code à des organismes agréés.

    Habiliter et former de nouveaux examinateurs

    Dans les départements les plus surchargés, les préfectures pourront également avoir recours à des agents publics ou à des contractuels habilités et formés comme examinateurs. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a déjà évoqué la mise à disposition possible de personnels de… la Poste. L'Assemblée a d'ailleurs souhaité faire de l'accès aux épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire un « service universel ». Une notion qui entérine, ainsi, le droit à tous les candidats ayant le niveau requis d'obtenir une place à ces examens.

    Dernier point important : le nombre minimal d'heures de formation pratique obligatoire (20 actuellement) a été supprimé. Cela permettra à tous les apprentis qui présentent des facilités d'apprentissage de réduire leur nombre d'heures de cours, mais aussi le prix de leur permis. Pour alléger le coût de la facture, qui s'élève actuellement en moyenne à 1 600 €, les auto-écoles ne pourront également plus facturer de frais de présentation à l'examen, à l'exception des frais d'accompagnement, qui seront limités, alors, au tarif d'une heure de conduite.

    H.H

    Article issu du Parisien du 31 janvier 2015

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