Le disco : musiques dansantes, musiques savantes

En digne successeur du funk, la disco représente avant tout une étape logique de la musique noire américaine.

Le disco : musiques dansantes, musiques savantes

    Depuis déjà quelques temps de nombreuses rééditions et compilations s'efforcent à la différence de beaucoup d'autres (la majorité...) non pas de prolonger la fièvre du samedi soir mais plutôt de rappeler la place du disco dans l'histoires des musiques dansantes. La disco musique est trop souvent réduite à l'imagerie kitsch que lui a donné les récupérateurs de l'industrie du spectacle à tel point qu'elle en dégoûte parfois l'amateur de funk qui préfère d'avance snober ce genre.

    Oui la disco représente la plus grande récupération commerciale du show biz

    , elle balaya en son temps de gloire (1975-83) tout sur son passage, provoqua le première culture club de l'histoire, réunit enfin pour la première fois blancs et noirs sur les mêmes pistes de danses....mais en digne successeur du funk elle représente avant tout une étape logique de la musique noire américaine.

    Personnellement je divise la disco en deux catégories distinctes par la durée moyenne de leurs morceaux respectifs. Le premier, le format court (3-4 mn) est le résultat d'une contraction des qualités festives du funk par un formatage plus pop qui permit aux musiciens noirs de toucher enfin le public blanc plus nombreux. Cette formule simpliste et commerciale fut appliquée pour le pire par des groupes comme Abba, les Bee Gees, Village People,et pour le meilleur par Diana Ross, James Brown, johnny Bristol,Tata Vega, Chic....

    La deuxième catégorie, qui fut permise par la création hasardeuse du format maxi par un producteur, rassemble les titres allant de 6 à 15 minutes environ. Ce disco dit parfois disco underground vient d'une démarche qui peut sembler similaire à la première catégorie, vient au départ de la volonté de pionnier comme Tom Moulton de prolonger d'abord par remix les parties instrumentales de morceaux funk afin de prolonger d'autant la fièvre des danseurs et les amener à une nouvelle intensité.

    L'hypnose est donc obtenue sur la longueur par un groove court répété indéfiniment qui n'oublie pas pour autant les breaks du funk pour se renouveler environ trois fois par morceaux. Prenez un titre de Vince Montana Jr et vous y trouverez tous les ingrédients pour faire un album entier de Bob Sinclar.

    La surenchère du disco est certes parfois indigeste, je vous l'accorde (notamment les violons).

    Enfin ces longues plages roboratives qui peuvent ainsi mener le danseur jusqu'à la transe sont parfois inspiré autant du funk que des recherches des musiciens contemporains en matières de musique répétitives. Moroder Ou Cerrone ont par le disco concrétisé la démarche initiée par Jean Jacques Perrey ou Pierre Henry qui consiste à se faire rencontrer pop musique et musiques électroniques. Les machines provoquent des syncopes parfaites, destinées au dance floor et par leur utilisation le disco pose des bases solides d'une certaine techno autant dans la forme que dans le fond. Cette disco à l'aide des boites à rythmes et des premiers samplers se mutera progressivement dans les années 80 en electro funk puis en house.

    Le format court quand à lui marqua à jamais la variété mondiale et accoucha d'un bâtard : la dance.

    Respect to: Vince Montana Jr / Heavy Vibes Disco Spectrum, Soul spectrum - BBE Disco for ever - BBE The Loft - Strut Disco Juice - Counterpointrecords Giorgo Moroder Cerrone Hamilton Bohannon T-connection

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