Le portrait d'un étudiant népalais

Faire des sciences eco au Népal, pourquoi pas? mais en vivre...

Le portrait d'un étudiant népalais

    Bienvenue à Katmandou, son bruit, ses odeurs, ses sourires et sa simplicité ! Nous arrivons en plein Tihar qui est une des principales fêtes hindouistes népalaises. Ce sont 5 jours feriés pendant lesquels la ville s'illumine de milliers de petites ampoules clignotantes, de guirlandes de fleurs fraiches et de poudres très vives destinées a la Tikha pour la fête des frères et soeurs.

    C'est dans ce contexte que nous visitons le campus désert de la Thribuvan University située en banlieue de Katmandou. Nous cueillons quatre étudiants à la sortie d'une rencontre inter-universitaire de cricket. Ils ont perdu mais acceptent quand même de répondre à nos quelques questions. Ils nous expliquent que cette université est la plus importante de la ville. Plus de 8000 étudiants se cotoient tous les jours. Toutes les matières sont enseignées : de la zoologie aux sciences humaines en passant par le droit ou les sciences politiques.

    Les études durent entre 2 et 3 ans, stade auquel ils atteignent le "master degree". Outre les examens annuels validant leur diplôme, ils doivent passer un examen d'état (oral et écrit) qui leur permettra d'etre officiellement sur le marche du travail... Marché relativement bouché. Nous avons ainsi rencontré un instituteur (payé 50 US$ / mois) qui n'avait pas trouvé de boulot apres 3 ans d'eco et qui s'etait donc reconverti en prof d'anglais dans une école de montagne.

    Quelques universités privées font leur apparition mais elles coutent aussi chères que les études à l'étranger. Du coup, ceux qui peuvent se le permettre partent en Australie, au Japon ou en Inde pour se lancer en revenant dans le tourisme, secteur tres porteur malgré la menace maoiste qui freine certains trekkers et autres neo-hippies.

    D'autres monteront un commerce de tapis tibetains ou de pashminas (tout le monde ici peut s'installer sans patente ou autre autorisation). Ils tireront tous leur épingle du jeu mais seront généralement sur-qualifiés pour le métier qui les fera vivre.

    Ces propos de Servane et Joséphine ont été recueillis par Paul

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