Le Québec triple les frais d’inscription des étudiants français

Un accord prévoit le triplement des frais d’inscription des étudiants français au Québec dès la rentrée prochaine

Le Québec triple les frais d’inscription des étudiants français

    Un accord prévoit le triplement des frais d’inscription des étudiants français au Québec dès la rentrée prochaine. Malgré la volonté de François Hollande, le partenariat privilégié entre Français et Québécois, en place depuis plus de 30 ans est remis en cause par le nouveau gouvernement québécois.

    Un accord de principe avec la France a été annoncé jeudi (12 février) par le gouvernement québécois. Dès la rentrée prochaine, les étudiants français, nouvellement inscrits en premier cycle universitaire devront payer les mêmes frais d'inscription que les étudiants canadiens non québécois. Les frais seront triplés et passeront d'environ 2 300 $ à 6 650 $ par an.

    Les 12 000 étudiants actuellement inscrits au Québec bénéficient d'un tarif très avantageux. Depuis un accord signé en 1978, ils payent les mêmes frais d'inscription que les étudiants québécois. Ce partenariat privilégié entre la Belle Province et la France est remis aujourd'hui en cause par le nouveau gouvernement québécois, pour qui la mesure de réduction des frais d'inscription accordée aux étudiants français coûterait 120 millions de dollars.

    La remise en cause de l'accord de 1978 était en discussion depuis plusieurs mois dans un contexte de crise budgétaire pour le gouvernement élu au printemps 2014. Le Premier ministre, Philippe Couillard en avait même fait une promesse de campagne pour rééquilibrer le budget de l'enseignement supérieur. En novembre dernier, François Hollande avait profité de sa visite d'Etat au Canada pour défendre les intérêts des étudiants français. (http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/francois-hollande-defend-l-avantage-des-etudiants-francais-au-quebec.html) Si le Président français semblait à l'époque optimiste, affirmant être « tout près d'une solution», force est de constater que ce nouvel accord est une grande concession faite par la France.

    Masters et doctorats épargnés

    La mesure ne concerne que les nouveaux inscrits en septembre 2015 en 1er cycle. Les étudiants français déjà inscrits au baccalauréat (licence) ne seront pas concernés. Tout comme les étudiants de 2e et de 3e cycle, les masters et doctorats bénéficient d’une exemption et seront toujours proposés aux Français au même tarif que pour les Québécois.

    La ministre québécoise des Relations Internationales et de la Francophonie, Christine Saint-Pierre, considère que les étudiants français font encore une bonne affaire au Québec.

    En bénéficiant des frais d’inscription au même titre que les étudiants des autres provinces du Canada, ils profitent d’un tarif très avantageux par rapport aux autres universités d’Amérique du Nord. Mais d’aucuns craignent que les jeunes français n’aient plus les moyens de faire leurs études au Québec.

    Proportionnellement, les étudiants français sont plus nombreux que les étudiants québécois à avoir profité de l'accord de 1978. Mais si les choses changent côté québécois, en France les étudiants de la Belle province bénéficieront encore du même régime que les étudiants français dans les universités publiques. L'accord de principe annoncé jeudi devrait rapidement être signé. Les deux gouvernements continuent cependant de négocier.

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