Les enjeux de modernisation de l'université Paris-Dauphine

Laurent Batsch nous présente les enjeux de la modernisation de Pars-Dauphine, dont l'appel à projets auprès des architectes sera lancé dans les tout prochains jours.

Laurent Batsch, président de l’université Paris-Dauphine
Laurent Batsch, président de l’université Paris-Dauphine

    Entretien avec Laurent Batsch, président de l’université Paris-Dauphine. La faculté de Dauphine fait partie du top 5 des grandes écoles de management françaises. Elle est renommée pour la qualité de ses masters en finance, ressources humaines, marketing, droit, économie d’énergie…

    Pourtant, c’est dans d’anciens bâtiments de l’Otan que travaille une partie des 8 500 étudiants. Outre les enjeux de modernité, c’est surtout pour des questions de sécurité que s’imposent aujourd’hui de gros travaux. Laurent Batsch, son président, nous présente les enjeux de ce vaste chantier dont l’appel à projets auprès des architectes sera lancé dans les tout prochains jours.

    Qu’est-ce qui motive le lancement des travaux ?

    LAURENT BATSCH.

    La sécurité est la motivation fondamentale. Le bâtiment, qui accueille chaque jour 2 000 à 3 000 étudiants, n’est plus aux normes sur la résistance incendie ou les dispositifs d’évacuation. La commission de sécurité a levé, cette année encore, les réserves qu’elle avait émises grâce aux aménagements réalisés. Depuis une vingtaine d’années, près de 20 M€ ont été engagés sur ces questions. Mais aujourd’hui, nous devons changer la structure du bâtiment pour répondre aux exigences actuelles.

    Les bâtiments du commandement militaire de l’Otan ne sont plus adaptés ?

    Avant l'installation de cette faculté ici, en 1968, il a d'abord fallu reconvertir cet immeuble de bureaux de 1955, à la structure métallique, en bâtiment universitaire. Nous avons fait beaucoup de travaux pour que les étudiants et les enseignants aient du plaisir à venir à Dauphine. Mais aujourd'hui, il ne faut pas seulement changer le papier peint, il faut casser les murs.

    Autre priorité, mettre le site aux normes numériques ?

    Nous voulons en effet faire un immeuble adapté aux nouveaux usages digitaux. Au cours de nos travaux préparatoires, nous avons aussi décidé de faire des salles de cours de 40 à 60 étudiants au lieu de 30 à 40 actuellement. Et puis faire davantage d'espaces de coworking, une bibliothèque. Enfin, nous devrons réintégrer l'ensemble de nos étudiants sur ce seul site alors qu'ils sont actuellement sur trois sites, notamment à La Défense (Hauts-de-Seine), au pôle Leonard-de-Vinci.

    Porte Dauphine (Paris XVIe).

    C'est surtout pour des questions de sécurité que s'imposent de gros travaux. Le président de l'établissement, Pierre Batsch, espère que le chantier sera lancé en 2018.

    Les façades actuelles seront-elles conservées ?

    Le bâtiment fait actuellement six étages sur les ailes historiques et sept étages sur le rajout édifié en 1995, côté sud. On pourra monter jusqu’à huit étages sur l’une des deux ailes historiques. On devrait garder une bonne partie des façades actuelles, mais tout est ouvert pour qu’il y ait un geste architectural ambitieux. Ce sera aux architectes de nous faire des propositions. Un jury de haut niveau y veillera.

    Comment va se dérouler le chantier ?

    Nous espérons lancer le chantier en 2018 pour qu’il s’achève en 2021. Trois ans, c’est très long. Mais nous devrons réaliser les travaux en site occupé. On ne peut pas déménager tout le monde et fermer le bâtiment. Il y aura sans doute des gènes. On fermera successivement l’aile côté Paris en 2018 (boulevard Lannes) et ensuite côté bois de Boulogne. Nous devrons, pour partie, délocaliser les bureaux, créer des locaux tampons le long du périphérique et louer des bâtiments provisoires.

    L’enjeu est aussi de faire face à la concurrence des facultés internationales ?

    Quand nous visitons nos partenaires internationaux, la comparaison n’est pas en notre faveur. On arrive aux limites du bricolage. Il en va de l’attractivité de notre faculté. Nous voulons faire un immeuble intelligent et aux normes pour les 60 ans à venir.

    Repères

    96 M€.

    Le montant du projet. L’enveloppe a été débloquée par l’Etat cet été.

    4 ou 5 candidatures

    seront présélectionnées en janvier dans le cadre du concours international de maîtrise d’œuvre.

    Septembre 2016.

    Sélection du projet lauréat.

    2018.

    Début des travaux.

    3 ans.

    La durée du chantier.

    Eric Le mitouard

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