Les ingénieuses idées des étudiants de l'Epitech

Des élèves de l’école d’informatique ont été primés par des chefs d’entreprise. Leurs projets novateurs pourraient bien révolutionner votre quotidien.

Romain, Rémi, Nicolas et Fabien ont monté la société Myzee Technology, avec une ambition : combattre la fraude dans les transports en commun.
Romain, Rémi, Nicolas et Fabien ont monté la société Myzee Technology, avec une ambition : combattre la fraude dans les transports en commun.

    Ils avaient trois thèmes : éducation, travail, vivre ensemble. Samedi, à l’école d’informatique Epitech du Kremlin-Bicêtre, 700 étudiants de dernière année se sont réunis pour présenter leurs projets de fin d’études.

    Cent sept programmes ont été passés au crible par un jury composé essentiellement d’anciens de l’école, devenus chefs d’entreprise. « Nous voulions vraiment que les étudiants réfléchissent à ce qui pouvait améliorer, dans leur quotidien, la vie des utilisateurs », précise Emmanuel Carli, directeur général de l’école. Quatre groupes de jeunes, âgés de 21 à 25 ans, sont montés sur le podium (dont deux ex aequo sur la troisième marche), et ont gagné un an dans deux incubateurs différents Un beau cadeau pour se lancer !

    Une application pour réduire la fraude dans les transports

    Ils sont encore étudiants et ont déjà signé avec Bordeaux Métropole. Car leur idée, lauréate du concours Epitech, pourrait permettre de régler la question de la fraude dans les transports publics. « Avec l’application que nous avons créée, raconte Romain, l’un des six lauréats, vous pouvez acheter votre ticket n’importe où et le valider à quelques mètres de la borne Bluetooth située dans le wagon. Dès que des contrôleurs arrivent, le conducteur appuie sur un bouton pour éteindre les bornes, et ceux qui n’ont pas validé avant ne peuvent plus le faire ». Actuellement, la fraude dans les transports publics coûte 300 M€ par an à la seule région Île-de- France.

    Un ticket de caisse… sur son smartphone

    C’est simple, encore fallait-il y penser. Jean-Noël et huit de ses camarades ont raflé la deuxième place en proposant l’« Eco ticket ». « A la caisse, on pose son téléphone sur une borne et on obtient son ticket via une application ». Un moyen simple de ne plus perdre le précieux bout de papier, mais aussi la possibilité d’analyser ses habitudes de consommation. L’application pourra dire combien vous dépensez, dans quels produits, et peut-être même proposer des promotions personnalisées. Le groupe espère voir ce service disponible chez quelques petits commerçants dès cet été.

    Des lunettes connectées contre Alzheimer

    Vous appuyez sur un bouton et, comme dans un film, les renseignements sur la personne qui se tient devant vous apparaissent. C’est avec ces piqûres de rappel personnalisées que sept étudiants espèrent aider les malades d’Alzheimer. « L’objectif est de les aider au quotidien, via une interface que les proches enrichissent », détaille Paul, l’un des instigateurs du projet. Rendez-vous, comprimés à prendre, chemin à emprunter… Autant de petits coups de pouce pour permettre d’être plus autonome, plus longtemps.

    Un boîtier pour protéger les ouvriers

    C’est peut-être l’idée la plus humaniste des quatre. Et c’est aussi sans doute pour cette raison que c’est la moins réalisable. « Avec cet outil, par exemple, on aurait tout de suite su que Volkswagen trichait (NDLR, lors des tests antipollution) », lance Loïc Lefloch, l’un des huit étudiants à l’origine de ce projet. Ils sont huit étudiants, de 25 ans ou moins, à avoir imaginé ce moyen de vérifier l’exposition des ouvriers à des gaz toxiques. Si le taux réglementaire est dépassé, ils seraient en mesure de le signaler immédiatement à l’entreprise.

    Clawdia Prolongeau, @claw_prolongeau

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille
    EDC Paris Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Courbevoie
    SUP de V
    Commerce / Gestion / Management
    Saint-germain-en-laye