Les métiers du cinéma ont la cote

C’est un secteur dynamique : plus de 9 000 entreprises y travaillent et emploient environ 43 000 personnes. Le septième art attire chaque année un peu plus d’étudiants.

Les métiers du cinéma ont la cote

    C’est un secteur dynamique : plus de 9 000 entreprises y travaillent et emploient environ 43 000 personnes, salariés ou intermittents du spectacle. Le septième art attire chaque année un peu plus d’étudiants.

    Des professions purement artistiques aux fonctions plus techniques, les métiers du cinéma sont aussi variés que les formations pour y parvenir. Si beaucoup rêvent d’un destin d’acteur ou de réalisateur, les machinistes, ingénieurs du son, monteurs, perchistes, costumiers, cameramen, accessoiristes, décorateurs… sont autant de professionnels indispensables à la production d’un film.

    La fibre artistique est inhérente à ces fonctions, mais les compétences techniques sont aussi incontournables.

    Des écoles privées spécialisées (Efet, Esec, Esra, 3IS, SAE Institute…), souvent jugées onéreuses et au contenu pédagogique incertain, proposent des formations en deux ou trois ans après le bac. Les futurs cinéastes peuvent également se tourner vers la filière arts du spectacle, proposée par une dizaine d'universités, ou vers les BTS métiers de l'audiovisuel qui forment des techniciens en deux ans ; deux cursus fréquemment suivis en vue de préparer les concours des deux grandes écoles de cinéma en France : la Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son), à Paris, et l'Ecole nationale supérieure Louis- Lumière (ENSLL), à Noisy-le- Grand (Seine-Saint-Denis).

    « En passant par ces écoles, on existe déjà dans le monde du cinéma »

    , juge Thomas Heleta, 22 ans, étudiant en première année à l’école Louis-Lumière. Publics, ces deux établissements sont gratuits et accessibles sur concours à bac + 2. Le recrutement est impitoyable. Sur les 1 100 candidats aux épreuves de la Fémis cette année, seuls 38 suivront le cursus principal. « Notre concours n’est pas axé sur le bachotage. Nous voulons des profils singuliers, des élèves qui ont un

    vrai rapport au cinéma

    », précise Jean-Marc Vernier, directeur adjoint des études à la Fémis. L’école compte sept départements : production, scénario, réalisation, image, son, décor et montage.

    Si les élèves sont majoritairement issus d'un cursus littéraire, impossible toutefois d'être allergique aux sciences. Ces établissements dispensent des cours très pointus comme l'optique ou la sensitométrie. Un bagage indispensable avant d'affronter un milieu où la précarité fait partie du quotidien. « Les perspectives sont moins inquiétantes qu'elles en ont l'air, tempère Thomas Heleta. Il y a de l'offre, il faut aller la chercher. » D'après l'école Louis-Lumière, plus de 60 % des étudiants touchent une rémunération supérieure au RMI dans l'année qui suit leur sortie de l'école. Le taux d'insertion est quant à lui variable selon les métiers : les élèves en photographie et postproduction peuvent travailler dès leur sortie, en CDI ou souvent en intermittents pour les seconds, alors qu'un apprenti réalisateur doit généralement attendre plusieurs années avant de se retrouver derrière la caméra. Le milieu du cinéma n'est pas un long fleuve tranquille.

    Conseils : les recettes de la réussite

    Entretenir un réseau

    : associations d’anciens élèves ou contacts noués lors de stages, les liens que les étudiants peuvent tisser avec le monde du travail seront très précieux pour leur avenir.

    Bien choisir son BTS

    : les taux d’insertion à la sortie des BTS sont très variables d’un établissement à l’autre. La qualité dépend beaucoup des intervenants qui y enseignent, mais également de la disponibilité du matériel.

    Privilégier le master professionnel

    : diplôme de niveau bac + 5 qui s’effectue sur deux ans après la licence, le master professionnel complète la formation arts et spectacles dispensée dans les universités.

    L'animation, un savoir-faire français :

    Les triplettes de Belleville », « Persepolis », « Arthur et les Minimoys »… Le cinéma d'animation français se porte bien. Même à l'étranger, on s'arrache les Frenchies. Ils sont déjà plusieurs animateurs à officier au sein du prestigieux studio Pixar. Les écoles de l'Hexagone ont en effet la réputation de former d'excellents spécialistes. Si l'école de l'image des Gobelins, à Paris, reste l'une des plus prestigieuses, de nombreux établissements se sont engouffrés dans ce secteur.

    « C’est un marché porteur en pleine expansion »

    , confirme Dominique Rodriguez, directrice de l’Ecole supérieure des métiers de l’image (ESMI) à Bordeaux (Gironde). Cette structure propose depuis quatre ans un cursus spécifique : trente-sept heures de cours hebdomadaires entièrement dédiés à la 3D et à l’animation. Les élèves recevront d’ailleurs cette semaine la visite de Rob Powers, directeur technique d’« Avatar ». En 2009, les films d’animation ont enregistré leur plus forte fréquentation depuis dix ans. Ils ont totalisé 28,53 millions d’entrées, soit un bond de 66 %. Les productions françaises ont réalisé, de leur côté, 5,12 millions d’entrées. Ce genre représente un tiers des ventes des programmes audiovisuels français à l’étranger. De quoi susciter des vocations.

    Maxime Goldbaum

    Article paru dans Le Parisien supplément économie, en date du 21 juin 2010.

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