Orientation : Les questions très concrètes des étudiants

Noélie et Tiphaine naviguent à vue samedi au salon Studyrama à Paris et, comme les centaines de lycéens et étudiants se pressant aux multiples salons de l’automne, elles tentent d’y voir plus clair.

Orientation : Les questions très concrètes des étudiants

    NEOMA, ICN, KEDGE, ESG… les deux lycéennes accrochent du regard chaque acronyme avant d’être happées par la foule. Noélie et Tiphaine naviguent à vue lors du dernier salon Studyrama  à Paris et, comme les centaines de lycéens et étudiants se pressant aux multiples salons de l’automne, elles tentent d’y voir plus clair.

    « Je connais HEC et l’ Essec , mais pour le reste je suis perdue », confie l’élève de terminale S qui doit donner ses vœux d’admission post-bac avant le 20 mars et hésite encore entre école d’ingénieurs et de commerce.

    « Cette école, ça me plaît bien parce que c'est surtout axé sur les mathématiques et l'informatique », remarque Noélie, en étudiant la brochure de l'EISTI , une école d'ingénieurs privée qu'elle découvre cet après-midi-là. « 7 060 € l'année, à première vue, ça fait mal aux yeux, concède l'énergique étudiant posté au stand de l'école qui s'empresse de dérouler les statistiques. Mais les salaires de sortie, ça a de quoi apaiser : vous gagnerez 38 200 € brut par an en France et 46 200 € à l'étranger ! »

    A quelques dépliants de là, Marwa, lycéenne à Sevran, a déjà balayé d'une main l'option d'une école privée. « Des écoles à 10 000 € l'année, c'est hors de question ! Surtout que les écoles d'ingénieurs publiques ont meilleure réputation », assure cette lycéenne boursière. « Et puis c'est inconcevable de dépenser tout cet argent alors qu'avec un diplôme on n'est même plus sûr de trouver du travail. » Les questions inquiètes sur les débouchés reviennent à chaque stand alors qu'un diplôme de grande école ne représente plus un rempart infaillible face au chômage. « Après l'ENSIIE , 80 % des élèves trouvent du travail, ça va », indique un étudiant de l'école d'ingénieurs publique aux deux lycéennes.

    Au stand d'une école de commerce, Paul-Antoine ne semble pas embarrassé par autant de questions. D'ailleurs, c'est plutôt son père qui les soulève. « Est-ce qu'il y a des passerelles vers l'étranger ? », interroge Pascal. Ce que Paul-Antoine souhaite en intégrant une école de commerce post-bac ? « Je veux être riche », affirme cet élève de terminale S qui entend embrasser la profession de commercial, comme son père, afin de « monter dans l'entreprise et avoir un gros poste ». Pour subvenir aux études de son fils, Pascal est « prêt à faire un gros effort. Je n'ai pas de diplôme. Si je me retrouve sur le carreau, je n'ai rien. Les études c'est important », assure cet habitant de Nevers (Nièvre) qui a fait coïncider la fin de son crédit immobilier avec le début des études de son fils et anticipe de rogner sur le budget vacances de la famille.

    Avec un ticket moyen à 10 000 € l’année entre frais de scolarité et logement, le choix de l’école de commerce ne laisse aucune place aux faux pas.

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