Logements étudiants : le parcours du combattant

Une étude de LocService.fr révèle le prix des logements étudiants dans la région parisienne. Ils sont rares et… les plus chers de France.

Delia, 20 ans, étudiante en lettres classiques à la Sorbonne Crédit photo : Valentin Pacaud
Delia, 20 ans, étudiante en lettres classiques à la Sorbonne Crédit photo : Valentin Pacaud

    Les épreuves du bac approchent à grands pas et si les lycéens sont concentrés sur leurs écrits, ils ont aussi dans un coin de leur tête un autre rêve : gagner leur indépendance ! Oui mais voilà, un logement ça ne tombe pas du ciel, ça se trouve.

    Et le trouver relève du parcours du combattant car les biens sont rares et… chers pour les bourses des étudiants et les porte-monnaie des parents. Ainsi le site LocService.fr relève que le pour une simple chambre à Paris il faut, en moyenne débourser 562 € contre 509 € en petite couronne et 442 € en grande couronne ! Bilan, c'est débrouille et compagnie du côté des jeunes et de leurs familles.

    « A 22 ans, je ne rêvais que d'une chose : vivre seule, attaque avec franchise Chloé une étudiante en audiovisuel de la capitale. Mais moi, avec les revenus moyens de ma famille, je n'avais pas le droit à grand-chose en termes d'aide au logement (APL). Je regardais les chambres de bonne mais avec mon budget de 400 à 500 € maximum, c'était impossible. »

    Résultat Chloé va faire jouer le bouche-à-oreille. « Dans un premier les parents d'une copine m'ont prêté une chambre dans l'immeuble du XIIe arrondissement. Un studio (25 m2) s'est libéré au même endroit et j'ai pu le louer… enfin au black », avoue la jeune femme. Elle débourse tous les mois 400 € et travaille à côté pour avoir de quoi vivre en plus du coup de pouce parental.

    500 € par mois pour une chambre de bonne avec toilettes sur le palier

    Juan, 18 ans, en première année de cinéma à Paris-8, lui a vécu une expérience assez similaire pour obtenir son studio de 18 m2 dans le XVIIIe près de Marcadet-Poissonnier. « J'ai grandi à Montceau-les-Mines (Bourgogne). J'ai appris que j'avais été pris à Paris, le 16 août, pour une rentrée le 18 septembre. J'ai cherché pendant une semaine sur Internet, mais j'ai finalement trouvé un logement par piston, reconnaît le jeune majeur. C'est un ami de ma mère, locataire, qui m'a sous-loué sa chambre de bonne, situé dans le IXe, pour 500 € par mois au 6e étage, avec les toilettes sur le palier. J'ai vécu quatre mois là-dedans, dont deux pendant lesquels j'ai hébergé une copine qui n'avait pas trouvé de logement ! »

    Finalement Juan souhaite gagner un peu de confort et se met en quête d'un nouveau chez lui en début d'année. C'est finalement grâce à un site d'annonces sur le Web qu'il trouve la perle rare : « Je vis dans 18 m2 pour 500 € par mois ».

    Une chambre gratuite contre une présence humaine auprès d’une personne âgée

    Ce qui a fait la différence ? « Le proprio m'a dit que mon dossier n'était pas le meilleur, mais j'étais le plus réactif pour lui envoyer les documents. J'ai dû lui envoyer les fiches de paye de mes parents, leurs contrats de travail, les factures d'électricité de notre maison en Bourgogne, les pièces d'identité de mes parents, mes fiches de paye à moi, des RIB, ma carte d'étudiant… J'ai même rajouté… une petite lettre de motivation. »

    « J'ai cherché des logements au Crous mais sans succès. Finalement, en faisant du baby-sitting, la maman des enfants m'a dit que son père louait une chambre de bonne à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), explique Delia, 20 ans, étudiante en lettres classiques à la Sorbonne. Je l'occupe gratuitement en échange de lui apporter régulièrement une présence humaine car ce monsieur est retraité. »

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