Même si les cortèges n’étaient pas aussi fournis que le 9 mars, étudiants et lycéens ont montré hier leur détermination contre le projet de loi Travail. Et ce n’est pas fini.
Dans les mégaphones, sur les banderoles, le thème de la précarité s’est décliné sur tous les modes, hier. Florilège.
« Rose promise, chomdu »
poétique et illustrant le projet socialiste auxquels les jeunes ne croient pas.
« Loi El Khomri, vie pourrie »
, tranche un sticker sur le dos d’une jeune femme, tandis qu’une affiche a choisi l’alternative
« Loi El Khomri, mieux vaut rester au lit ».
En référence aux articles du texte sur le travail nocturne, un militant a écrit :
« La nuit c’est fait pour s’aimer, pas pour travailler. »
ou une version plus trash : « La nuit c'est pour baiser pas pour bosser »
« Papa, maman, c’est quoi un CDI ? »
ou
« Le gouvernement nous a déçus, la jeunesse est dans la rue »
Hurlés en boucle dans les cortèges.
« Arrêtez vos Khomri »
commence à devenir un standard sur les cartons. Le PS et le gouvernement sont aussi des cibles de choix, avec le patron du Medef, Pierre Gattaz :
« Nous ne serons pas de la chair à patron »
, résume un slogan.
« La rue maintenant pour ne pas y être dans 30 ans »
justifie une autre banderole.
« La gauche a pris une bonne droite »
, dit une pancarte en carton, dans les vapeurs des marchands de merguez, place de la République. Derrière la banderole de l’université Paris 8, on lit.
« Ça sent le gattaz, ça va péter. »
VIDEO. Loi Travail : amendement ou suppression, les jeunes sont divisés
Ch. B.
Écoles à la une
Proposées par les écoles partenaires
