MBA. Un label made in USA

Le Master of Business Administration cache des cursus bien différents selon les établissements. Difficile de s’y retrouver ? Éléments à connaître pour mieux comparer les programmes.

MBA. Un label made in USA

    Depuis peu, vous le voyez partout, et pourtant il n’est pas nouveau. Le MBA (Master of Business Administration) a été lancé à Harvard il y a… 110 ans.

    À l’origine, il s’adressait à des professionnels en poste, manageurs ou ingénieurs, sur lesquels les entreprises investissaient dans l’idée de leur confier davantage de responsabilités.

    Aujourd’hui, les choses se sont brouillées. Et pour cause, le label « MBA » peut être utilisé librement par les établissements qui donnent ainsi son nom à des programmes divers. Ils peuvent être généralistes ou spécialisés, sont accessibles de bac +3 à +5 ou en formation continue (on parle alors d’Executive MBA)… Difficile de s’y retrouver.

    « Le label a été quelque peu dévoyé ces derniers temps, c’est pourquoi nous avons tenu à clarifier nos programmes pour que nos MBA expriment toute leur valeur », explique Véronique Carresse, directrice académique de l’EDC Paris. Ainsi, pour cette école de commerce, les cursus spécialisés sont transformés en MSc, format plus approprié. Quant aux MBA, elle le décline de deux manières : elle conserve son programme à temps plein mais elle lancera aussi, au printemps prochain, un programme Executive, dans la pure tradition du MBA : temps partiel, destiné aux cadres en entreprise, couvrant l’ensemble des grandes fonctions business.

    L’expertise, un point fort

    À l’Institut Léonard de Vinci, à Paris-La Défense, on mise plutôt sur l’expertise. « Le format du MBA est bien adapté à ces nouvelles compétences alliant management, gestion et innovation technique », explique Marie-Françoise Guyonnaud, directrice du MBA Smart Energy. Ses étudiants ont un premier parcours dans l’énergie, « ce qui leur permet de bénéficier de vrais outils terrain avec des retours d’expérience, mais aussi de se constituer un réseau pertinent et important pour la suite », précise Marie-Françoise Guyonnaud. Ici, ils sont responsable énergie ou ingénieur thermique du bâtiment ; leurs professeurs sont directeurs de l’innovation, chefs d’entreprise…

    Le chiffre :

    2 programmes MBA français, ceux de l’Insead et d’HEC, figurent dans le top 10 mondial du classement QS. (Source : QS World University Rankings, 2019)

    «Le MBA doit être un tremplin, professionnel et personnel »

    3 questions à Virginie Fougea directrice des admissions et des aides financières de L’Insead, Fontainebleau (77)

    Vos MBA sont parmi les plus réputés du monde. Pourquoi ?

    Cela tient d’abord à leur dimension internationale. Les étudiants, les professeurs mais aussi les cas d’études que nous proposons viennent du monde entier. La diversité au sens large fait notre force, celles des sexes, des parcours et des âges, produisent une alchimie souvent inattendue et toujours enrichissante.

    Quel est, pour vous, le profil idéal ?

    Ils diffèrent selon les deux programmes que nous dispensons. Le premier s’adresse à des professionnels en poste depuis 3 à 8 ans environ, qui ont leur expertise mais n’ont jamais intégré de fonction managériale. Le second est destiné à des personnes plus expérimentées (38 ans en moyenne) qui sont managers et poursuivent des objectifs différents : intégrer un conseil d’administration, changer de secteur, créer leur entreprise…

    Ces MBA coûtent entre 87 000 et 123 000 €. Quel est le retour sur investissement ?

    Il s’agit bien d’un investissement, à penser à l’échelle d’une carrière. Pour le financer, on peut être sponsorisé par son entreprise, obtenir une bourse, un prêt bancaire… Ou combiner ces différentes sources. Le rendement n’est pas qu’une question de salaire avant/après le diplôme. La question à se poser est : que ferai-je dans cinq ans ? Dans dix ans ? Le MBA doit être un tremplin, professionnel comme personnel.

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