Les secondes s'égrènent sur un tableau numérique. Micro en main, une étudiante présente sa thèse devant un parterre de camarades et de professeurs qui l'écoutent religieusement. Pour la première fois, un amphithéâtre versaillais du bâtiment Fermat de l'Université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ) a accueilli hier la troisième édition du « Défi 6 minutes ».
Montrer la science sous un autre jour
« L’idée consiste, comme la thèse en 180 secondes, à savoir vendre son sujet dans un laps de temps très court à un public de non initiés », explique François Hache
, le directeur de l’école doctorale (ED) de Paris-Saclay. A l’origine du projet, l’ED fédère quatre établissements — Polytechnique, Centrale Supélec, l’UVSQ et l’Ensta — qui ont décidé de montrer la science sous un autre jour. Pour ce faire, des coachs ont aidé les candidats.
La spécificité de l'école doctorale consiste à explorer de nouvelles frontières. En anglais ou en français, les six thésards du jour abordent justement des travaux en médecine, chimie ou santé. Clément Pinard, 27 ans, a planché sur des « drones autonomes monoculaires grand public », appareils munis d'une seule caméra et dotés d'une technologie peu onéreuse. « Ce n'est déjà pas un sujet simple, mais il a fallu que je me prépare en choisissant un vocabulaire plus accessible et en faisant des parallélismes avec d'autres sciences tout en restant exigeant sur le contenu », confie ce doctorant de l'Ensta.
« Nos étudiants ont été formés à des techniques de communication puis ont eu une journée de préparation pour leur discours avant un ultime filage. Tout le monde doit pouvoir s’approprier leur sujet », ajoute François Hache.
Laurent Mauron
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