L'orthographe, mieux vaut en rire !

La politesse de la langue française... indispensable pour toutes vos candidatures à une formation ou job... Aujourd’hui, il existe des moyens ludiques pour apprendre à ne plus faire de fautes et s’améliorer.

L'orthographe, mieux vaut en rire !

    On peut rire de tout, même d’une cédille oubliée, d’un chapeau circonflexe envolé, d’un accord de participe passé négligé, d’un subjonctif imparfait massacré…

    A l’heure où les fautes n’ont jamais été si nombreuses et montrées du doigt, certains prennent le parti de s’amuser avec l’orthographe pour mieux faire progresser ceux qui collectionnent les erreurs.

    Sketchs sur la Toile, pièces de théâtre, dictées au bistrot… tous les moyens sont bons.

    Pour démarrer... voici un quiz d'orthographe pour tester votre niveau

    Ce quiz élaboré par Bernard Fripiat, coach en orthographe et auteur du livre «On vous casse les pieds avec l’orthographe, ripostez ! » (Ed. Demos). Si vous avez 3 bonnes réponses ou plus, vous savez éviter les pièges. En revanche, avec 2 ou moins, il est encore temps d’investir dans un dictionnaire, un Bled et un Bescherelle ! (les réponses sont à lire en renversant votre ordinateur vers la droite ou votre tête vers la gauche !)

    A l’occasion de la Semaine de la langue française, qui a démarré hier et donne lieu à de multiples événements* à la gloire des mots, voici quelques pistes pour rigoler et tenter de dompter les pièges. C’est une question de respect! Car si « l’orthographe ne fait pas le génie » (Stendhal), c’est « la propreté du style » (Sainte-Beuve) et « la politesse de la langue » (Jean Guéhenno).

    « Et si on simplifiait », première comédie orthographique

    Quand il ne donne pas des cours aux élèves en école d’ingénieurs ou aux patrons fâchés avec les verbes pronominaux, le coach en orthographe Bernard Fripiat monte sur scène, avec sa troupe, pour jouer « la première comédie orthographique à en perdre son latin », intitulée « Et si on simplifiait ». Tous les samedis, à 20 heures, il est ainsi sur les planches du Théâtre de Laurette, à Paris (Xe). Sur son site Orthogaffe.com, il met également en ligne, sous forme de vidéos, pléthore de sketchs se nourrissant des règles d’orthographe. « Il y a des profs de lycée qui les téléchargent pour les montrer à leurs élèves », se félicite-t-il. Ce Belge iconoclaste, qui réside dans notre capitale, s’apprête enfin à lancer une BD. « Moi, j’ai eu envie de désacraliser le schmilblick! On retient plus facilement une règle quand on l’agrémente d’humour. C’est aussi une façon de déculpabiliser, de dire : Ça arrive à tout le monde de faire des fautes », souligne-t-il.

    Va te faire conjuguer!

    Les temps changent. Désormais, les conjugueurs, ces sites Internet gratuits qui vous donnent instantanément le passé simple ou l'impératif de n'importe quel verbe, misent sur l'humour plutôt que l'austérité. La société GymGlish vient ainsi de lancer Vatefaireconjuguer.com. Les conjugaisons à tous les temps de tous les verbes du premier, du deuxième et du troisième groupe sont très sérieuses. Mais il y a toujours une petite phrase qui est là pour détendre l'atmosphère. A la conjugaison du verbe aimer apparaît par exemple à l'écran : « J'aime Aimé Jacquet ». « Notre démarche est une manière de dédramatiser. La langue française est compliquée, mais on peut quand même s'amuser avec », explique Marjorie Breille, porte-parole du site.

    Garçon ! Un café-dictée s’il vous plaît

    Le patron du pub Un singe en hiver à Calais (Pas-de-Calais) ne sert pas seulement de bonnes bières. Il fait aussi la dictée aux assoiffés de défis grammaticaux. Incollable en orthographe, Pascal Pestre fait un carton avec ses cafés-dictées en soirée, réunissant en moyenne une cinquantaine d’aficionados, dont deux retraitées de 82 et 86 ans qui ont pris part à toutes les épreuves! En deux ans, il en a organisé plus d’une soixantaine. Après une pause hivernale, il a décidé, à compter du 4 avril, de reprendre l’exercice le premier lundi de chaque mois. « Cette idée m’est venue à la suite de la lecture d’un article paru dans votre journal, traitant de la faiblesse des lycéens et étudiants en orthographe », précise ce Ch’ti érudit. Il écrit lui-même les textes qui sont à mourir de rire, trouvant son inspiration dans la « possible partition de la Belgique » (attention, son « unité s’effrite » avec deux F et un seul T!) ou « l’aventure extraconjugale de Monsieur Ribéry » qui aurait pu « déboulonner le Boulonnais ».

    Article issu du Parisien/aujourd'hui en France du lundi 14 mars 2011

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