Parcoursup 2019 : pendant l'été, les inscriptions continuent

Comme chaque année, les résultats du bac sonneront la délivrance pour certains et l’angoisse pour qui n’a pas encore trouvé de formation. La phase principale de Parcoursup s’achève cette année le 19 juillet, un mois et demi plus tôt qu’en 2018. Mais les mêmes recours restent possibles

Une nouveauté : les points d’étape

Ce sont trois dates auxquelles vous devrez faire le point sur vos propositions et vos vœux en attente. Attention : à moins d’avoir confirmé définitivement une proposition, ces points d’étape sont obligatoires, comme le souligne Sylvie Boudrillet, conseillère d’orientation du CIO (Centre d’information et d’orientation) Mediacom, à Paris : « Si vous avez une proposition et que vous gardez des vœux en attente, vous devez absolument renseigner la plate-forme, sans quoi vos vœux et votre proposition seraient annulés au bout de trois jours. » Dates des trois points d’étape : du 25 au 27 juin, du 6 au 8 juillet et le tout dernier du 17 au 19 juillet.

La phase complémentaire

Elle court du 25 juin au 14 septembre. Pendant cette période, ceux qui n’ont pas n’ont pas trouvé leur bonheur peuvent formuler 10 nouveaux vœux (et davantage pour des formations en apprentissage) dans les établissements qui ont encore des places disponibles. Vous les trouverez sur https://carte.parcoursup.fr/. Une carte qui évoluera forcément beaucoup ces prochaines semaines ! Car chaque jour, des places se prennent, d’autres se libèrent : « Il faut se rendre tous les matins sur la plate-forme, qui est actualisée une fois par jour, pendant la nuit », précise Sylvie Boudrillet.

Une question de timing

« Quelle que soit votre situation, il faudra être très réactif », prévient-elle encore. Tant que votre place n’est pas confirmée dans une formation, consultez votre messagerie Parcoursup, respectez les points d’étape, prenez conseil auprès de votre lycée ou du CIO et… croisez les doigts.

CHIFFRE

82 % des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission à la mi-juin. (Source : Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation)

Parcoursup, nouveau passeport pour entrer dans l’enseignement supérieur

Chronique d’Olivier Faron - Administrateur général du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers)

Exit l’ancien système APB (Admission Post-bac), accusé d’aboutir à un tirage au sort pour les filières les plus demandées comme celle du sport (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, le Staps). Bienvenue à Parcoursup, qui en est à sa deuxième édition. Un anniversaire fêté d’ailleurs de la pire des manières, avec un bug informatique qui a donné de fausses joies à des milliers de candidats.

La logique du système est simple en apparence. Parcoursup est une application devenue de référence dans laquelle on s’inscrit pour suivre une formation du supérieur. Ouverte cette année dès décembre, la plateforme propose 14 500 formations (contre 13 000 auparavant), dont désormais celles des Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). On aboutit à un total de 1 380 000 propositions. En 2020, toutes les formations reconnues par l’État seront sur Parcoursup.

Le 3 avril à minuit, les candidats ont formulé 6,9 millions de vœux non hiérarchisés.

Aux 640 000 lycéens préparant le bac, se sont ajoutés 133 000 étudiants en réorientation et 109 000 candidats en reprise d’étude, soit deux fois plus qu’en 2018. Le droit, en hausse par rapport à 2018, est la mention de licence la plus demandée, suivie par Staps, Économie et gestion et psychologie.

Après examen des vœux, plus de deux tiers des candidats ont reçu mi-mai une proposition et ce chiffre a progressé régulièrement, avec des réponses délivrées au fil de l’eau pour arriver à 82 % le 17 juin, soit une légère progression par rapport à 2018.

Pour la saison 2019, plusieurs améliorations ont été apportées.

De nouveaux indicateurs ont été intégrés tels que les rangs d’attente et du dernier appelé. L’accompagnement est notablement renforcé, avec des points d’étapes ou la mise en place d’un répondeur automatique permettant au candidat, après les épreuves du bac, de donner mandat à la plateforme pour répondre. Une carte interactive indique les possibilités de mobilité. Une mobilité facilitée pour les boursiers, aidés pour leur résidence en cas d’acceptation d’un vœu hors académie. Au total, deux tiers des candidats ont confirmé au moins un vœu hors académie, soit trois points de plus qu’en 2018 (80 % vers Paris dans l’académie de Créteil, contre 50 % l’an dernier).

Depuis le 25 juin, des commissions académiques traitent les procédures complémentaires, à savoir les nouveaux vœux des « sans proposition », et cela, jusqu’au 19 juillet… Avec une reprise de fin août au 14 septembre. Jusqu’à présent les départs de la plateforme sont minimes (environ 1 %) mais 200 000 candidats envisagent un projet hors de Parcoursup. Reste à comprendre quelles autres institutions sont choisies et si les déçus, voire les partants, le sont pour des raisons sociales et/ou territoriales.