Hugo Collin-Hardy a déposé dix vœux sur Parcoursup, la nouvelle plateforme d’admission dans le supérieur. Et il n’a obtenu qu’un seul oui, dans une classe préparatoire très loin de chez lui, en Seine-Saint-Denis. Pourquoi ? Cet élève de terminale ES à Nantes (Loire-Atlantique), président de l’association Droits des lycéens, l’ignore.
« Le ministère a bien publié le code informatique de l'algorithme de Parcoursup mais il refuse de dévoiler les algorithmes locaux utilisés par les établissements pour établir des classements », dénonce-t-il.
En mai, lors de l’examen de loi instaurant la nouvelle procédure d’entrée dans le supérieur, des sénateurs ont tenté de supprimer le « secret des délibérations ». En vain. Impossible donc de connaître la façon dont les candidats sont départagés ? Pas si sûr.
Un modèle de lettre
Si la nouvelle procédure est critiquée pour son manque de transparence, elle prévoit que les postulants peuvent obtenir, « s'ils en font la demande », les « informations relatives aux critères et modalités d'examen de leurs candidatures » et les « motifs pédagogiques qui justifient la décision prise ».
C’est sur cette base que l’association Droits des lycéens, qui s’était fait connaître en contraignant le précédent gouvernement à publier une partie du code d’APB, l’ancien système, compte faire la lumière sur les mécanismes de sélection mis en place par chaque établissement.
« Nous allons mettre à disposition un modèle de lettre afin que les candidats puissent connaître les raisons pour lesquelles ils ont été refusés », annonce Hugo Collin-Hardy. Son association va également demander au ministère que les critères retenus l'an prochain soient non seulement publiés, mais aussi dévoilés avant que les élèves de terminale ne commencent à déposer des vœux d'orientation.
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