Parcoursup : les bons et les mauvais points de deux étudiants

Juliette a été admise en double licence. Kelyan, lui, a eu une offre en classe prépa. Si la première est satisfaite de la plateforme, le second en est déçu.

À 18 ans, Juliette a entamé une double licence à Madrid via la Sorbonne. Selon elle, ça n’aurait pas été possible sans Parcoursup. DR
À 18 ans, Juliette a entamé une double licence à Madrid via la Sorbonne. Selon elle, ça n’aurait pas été possible sans Parcoursup. DR

    Juliette a été admise en double licence. Kelyan, lui, a eu une offre en classe prépa. Si la première est satisfaite de la plateforme, le second en est déçu.

    Parcoursup, c’est fini… pour le moment. S’il a trouvé une place à l’université à une large majorité des bacheliers, l’outil a été décrié, notamment à cause d’un rythme d’admission très long. Parmi les candidats, il y a des heureux, comme Juliette qui a pu obtenir une place en droit à la Sorbonne, et des déçus, comme Keylian, en Vendée, qui n’est pas satisfait de sa proposition.

    « À part quelques lenteurs techniques au début, je n’ai rien à redire sur Parcoursup… » Au bout du fil, Juliette se remémore ses derniers instants de lycéenne. C’était il y a quelques mois, ça pourrait être bien plus tant la vie de la jeune fille de 18 ans a changé depuis. De future bachelière dans un établissement parisien, elle est devenue étudiante en droit à la Sorbonne, qui l’a envoyée pour les deux prochaines années suivre une double licence à Madrid.

    « Ce cursus, je ne l'aurais pas eu avec APB, estime Juliette. J'aurais trop hésité à mettre en vœu numéro 1 une formation qui change à ce point ma vie et je n'aurais donc pas été prise. Là, j'ai eu le temps de me faire au déménagement, à réfléchir à ma vie là-bas. On en a discuté avec mes parents, j'ai bien étudié la chose et quand la plateforme a renvoyé la liste des endroits où j'étais acceptée, je me suis tournée vers cette formation. Parcoursup m'a donné le temps de réfléchir. »

    Du nouveau système, la jeune Française partie en Espagne veut aussi retenir la possibilité de mettre en avant autre chose que le dossier scolaire. « J'ai apprécié que l'on nous demande d'écrire des lettres de motivation, glisse-t-elle. On n'est pas juste jugés sur les notes, mais sur ce que l'on a envie de faire plus tard et sur ce que l'on arrive à exprimer de nos envies d'avenir. »

    La suite ?

    Juliette la décrit sans qu’on lui pose la question. « Mes quatre prochaines années sont fixées entre la France et l’Espagne. Puis, je veux obtenir un master en droit international, ce à quoi ma formation me destine. »

    « Je n’ai pas été pris »

    De son côté, Kelyan ne pourra pas dire qu’il n’a reçu aucune proposition de Parcoursup. Mais il s’en est fallu de très peu. Ce vendredi, l’une des commissions rectorales chargées de sauver les ultimes prétendants à une place dans l’enseignement supérieur lui a proposé d’intégrer une classe préparatoire en technologie et sciences industrielles à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

    « Mais ça ne m’intéresse pas du tout, souffle le jeune homme de 19 ans, qui vit en Vendée. En plus, si j’y vais, je commencerai trois semaines après tout le monde et ça me sera très difficile de combler le retard sur les autres vu le rythme en prépa… »

    Son rêve ?

    Intégrer une licence en sciences pour la santé à Paris après une première année de médecine abandonné en décembre, puis une brève incursion à la fac. « À terme, cela me permettrait de rebondir vers les études de médecine. Mais je n’ai pas été pris », décrit-il.

    Sur Parcoursup, le tableau de bord de Kelyan n’est qu’une longue suite démoralisante.

    « Non », « non », « refusé », « non »… « J’ai postulé à un tas de formations histoire d’être pris quelque part à l’arrivée. Mais ça n’a pas fonctionné non plus, raconte-t-il. C’est difficile d’en être là et de voir tous les autres faire leur rentrée. »

    Vendredi soir, le jeune homme ne savait toujours pas s’il allait accepter ou non la proposition de la commission. « Si je n’ai rien, ce sera une année de perdue. Mais en même temps, je ne suis vraiment pas satisfait par ce que l’on m’a attribué. Je ne sais pas quoi faire. »

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