Pour les patrons, l'apprentissage est une arme contre le chômage des jeunes

C'est un effet positif de la crise : l'apprentissage jouit aujourd'hui d'une meilleure image auprès des employeurs qu'il y a un an.

Pour les patrons, l'apprentissage est une arme contre le chômage des jeunes

    C'est un effet positif de la crise : l'apprentissage jouit aujourd'hui d'une meilleure image auprès des employeurs qu'il y a un an. Selon un sondage Ipsos pour la Fondation d'Auteuil*, les patrons de PME qui voient dans l'apprentissage « un moyen efficace pour lutter contre le chômage des jeunes » sont passés en un an de 69% à 78%.

    Mais, malgré les aides de l'Etat pour stimuler les embauches, seuls 54 % des sondés emploient « fréquemment ou parfois » des apprentis. Une majorité considère que ces incitations n'influeront pas sur leur recrutement cette année.

    Explications.

    Une image qui évolue. Connu pour son efficacité pédagogique, l'apprentissage, formation en alternance la plus répandue, est devenu à la faveur de la crise « une oeuvre sociale ». Alors que 65 % des sondés considèrent que l'apprentissage « répond à des besoins spécifiques de l'entreprise », 78 % y voient aujourd'hui avant tout un moyen de lutter contre le chômage. Cependant, selon plusieurs témoignages d'apprentis, il est aussi parfois un moyen d'embaucher à moindre coût dans certains secteurs comme la restauration.

    Une année difficile.

    La crise n'a pas épargné l'apprentissage : selon les derniers chiffres de la direction des études du ministère du Travail, 530 000 jeunes de 16 à 25 ans étaient en formation en alternance en août 2009, soit 35 000 de moins qu'en août 2008. Et 2010 ne devrait pas connaître d'embellie, puisque 60 % des patrons sondés par Ipsos trouvent insuffisamment incitatives les aides de l'Etat. Ils sont même 76 % à estimer qu'elles n'auront pas d'effets sur leur recrutement.

    Un fonctionnement toujours opaque.

    En ce début d'année, les entreprises sont invitées à verser leur taxe d'apprentissage à l'établissement de formation de leur choix. 52 % des patrons sondés par l'Ifop considèrent cette taxe comme « une forme de mécénat d'entreprise ». Mais 63 % déplorent une certaine « opacité » dans l'utilisation de cette taxe, 41 % se déclarent même insatisfaits. Ce qui explique sans doute que 41 % des employeurs ont déjà changé ou envisagent de changer de bénéficiaire.

    Daniel Rosenweg

    Article publié le dans le Parisien daté du 5 janvier

    * Sondage Ipsos réalisé par téléphone pour la Fondation d'Auteuil, en novembre 2009, auprès de 305 dirigeants d'entreprise de 10 à 499 salariés.

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