Les spécialités les plus attractives pour les étudiants en médecine en 2017

Les spécialités qui attirent le moins les futurs médecins sont aussi celles dont on a le plus besoin.

Les spécialités les plus attractives pour les étudiants en médecine en 2017

    Qui nous soignera demain ?

    A l'occasion du concours national classant, 8 400 étudiants entrant en 3e cycle de médecine (ceux qui arriveront sur le marché dans trois ou quatre ans) avaient jusqu'à mardi dernier pour choisir leur discipline et une faculté d'affectation en fonction de leur classement. Cette année encore, leurs choix n'augurent rien de bon : les spécialités dont nous aurons le plus besoin demain séduisent le moins les étudiants...

    Toujours moins de généralistes

    En médecine générale, la rentrée 2018 débute avec 460 étudiants de moins qu'en 2017. Au hit-parade des quelque 40 spécialités, la médecine générale n'arrive qu'en 35 e position. « La crise d'attractivité de la médecine générale n'est toujours pas résolue, alerte Emilie Frelat, présidente du Syndicat national des jeunes médecins généralistes. Il faut que l'hôpital cesse de critiquer la médecine libérale et de retenir les internes afin qu'ils puissent faire des stages dans les cabinets de ville. Quand on ne connaît pas la médecine de ville, on ne risque pas de la choisir ! »

    Crise des vocations en gériatrie

    Là encore, 14,5 % des postes proposés ont été boudés par les étudiants, soit 29 sur 200. Un chiffre déjà inférieur aux besoins. Inquiétant quand on sait qu'il y a aujourd'hui six millions de personnes de plus de 80 ans et qu'en 2060, selon l'Insee, un Français sur trois aura plus de 60 ans. Le déficit d'image de la spécialité contribue à ce désamour. « On voit encore la gériatrie comme du soin ultime apporté à des patients qui ont perdu leur autonomie. Ce n'est plus ça : on y fait de la recherche de très haut niveau, beaucoup de prévention, on traite les maladies chroniques... Avec le vieillissement de la population, c'est un métier d'avenir, le tapis rouge attend les futurs diplômés devant les hôpitaux », selon Olivier Guérin, gériatre et professeur à Nice.

    Le choix des étudiants de 3e cycle. Ceux qui commencent leur 7e année de médecine (les internes).

    Source des chiffres : SNJMG / Crédit : Infographie par Le Parisien

    Des régions boudées

    Les étudiants avaient aussi à choisir leur faculté d'affectation, une région où souvent ils s'enracinent. Là encore, les difficultés vont s'aggraver. Si Nantes, Lyon et Bordeaux ont les faveurs d'une majorité d'étudiants et sans doute des meilleurs (Paris arrive 5e), on trouve toujours en queue de peloton Caen, Saint-Etienne et, bon dernier, Poitiers. Des régions connues pour être déjà en pénurie de médecins. « Ce qui détermine souvent le choix des étudiants, c'est la réputation de la faculté plus que la région elle-même », dit Emilie Frelat. Faut-il alors réformer certaines facultés pour qu'elles s'améliorent ? La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui peau-fine à la fois son projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018 et un plan de lutte contre les déserts médicaux, devra plancher sur la question.

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