Alternance - Rebondir avec les écoles de la deuxième chance

Les écoles de la deuxième chance s’adressent aux 18-25 ans sortis depuis au moins deux ans du système scolaire, sans diplôme ni qualification.

Alternance - Rebondir avec les écoles de la deuxième chance

    « Des jeunes qui tiennent les murs, il y en a plein les cités. Ce n’est pas une raison pour ne pas les aider à se forger un avenir. » Cette phrase d’un chef d’entreprise de BTP à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) résume à elle seule la situation de détresse dans laquelle se retrouvent des dizaines de jeunes en échec scolaire parce qu’ils n’ont jamais réussi à entrer dans le moule du système scolaire français. Est-ce pour autant des jeunes réduits à aller de petits boulots en missions d’intérim lorsqu’ils ne sont pas au chômage et tentés par quelques obscurs trafics?

    Ce n’est pas ce que pensait à l’époque Edith Cresson lorsqu’elle a créé en 1995 les écoles de la deuxième chance (E2C). Celles-ci s’adressent aux jeunes de 18 à 25 ans sortis depuis au moins deux ans du système scolaire, sans diplôme ni qualification. Elles leur offrent la possibilité de retourner à l’école pendant une durée allant de neuf mois à un an (NDLR : 1400 heures maximum) pour acquérir les connaissances de base en français, en mathématiques et en informatique.

    Pendant leur formation, les élèves sont également amenés à faire deux ou trois stages dans des sociétés de la région pour découvrir le monde du travail, que 63% ne connaissent pas du tout. Il s’agit d’abord de stages de découverte de l’entreprise et des métiers, puis progressivement de stages plus qualifiés.

    D’après un rapport publié par l’association Réseau des E2C en mars 2011, « ces jeunes, âgés en moyenne de 20,7 ans, sont dans des situations sociales et comportementales complexes. Avec cette formation, ils saisissent une deuxième chance ». A leur entrée dans l’école, les stagiaires signent un plan d’engagement de formation individualisé : ils progressent à leur niveau et leurs résultats sont validés par un tuteur dédié qui les suit tout au long de leur parcours.

    Environ 20% des jeunes quittent le dispositif en cours de route (abandon, maternité, incarcération…) mais 80% restent et poursuivent avec succès. 59% trouvent en effet une solution positive à la fin du programme : 22% signent un contrat de travail, 22% poursuivent en formation qualifiante et 15% optent pour l’alternance.

    Ces bons résultats devraient se confirmer dans l’avenir car le réseau des E2C est en forte progression. En un an, de 2009 à 2010, le nombre d’écoles est passé de 49 à 70. Elles sont aujourd’hui implantées dans 16 régions et 35 départements, et ont accueilli 8000 jeunes en 2010. Plus de 3000 places supplémentaires devraient être ouvertes d’ici à la fin de l’année 2011.

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    Rebondir avec les écoles de la deuxième chance

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