De la finance à la boulangerie, pour la simplicité
Les récents diplômés n'ont pas l'apanage des parcours inattendus. Tout moment de la vie professionnelle peut être l'occasion d'une grande remise en question. Gus Reckel est sorti d'Audencia en 1997, avec la ferme ambition de travailler dans la finance. Ce qu'il fait, pendant 20 ans. « Après ces longues années dans la banque, où je gagnais beaucoup d'argent, je me suis rendu compte que cela ne m'amusait plus. L'ambiance de la finance avait beaucoup changé, passant de métiers très relationnels à très réglementés. Et puis je préférais laisser ma place aux jeunes », relate Gus.
Faire quelque chose de manuel
Nous sommes alors en 2014. Des amis, qui possèdent un café à New York, lui conseillent alors d'en ouvrir un : « Ils m'ont dit que c'était hyperfacile, ce qui était faux bien sûr, mais c'était trop tard ! » Avec son associé, il découvre la gestion d'un café et souhaite proposer à ses clients quelque chose de plus frenchy. Intégrer une école de boulangerie lui paraît une bonne solution. « J'avais inconsciemment envie de faire quelque chose de manuel, de retrouver une certaine noblesse dans mon métier. »
Gus s'y met à fond, jonglant entre les contraintes administratives, financières, et le travail du pain. Ses talents sont vite reconnus. « La troisième année, nous avons été élus meilleur pain au chocolat de New York, et sommes arrivés 2e à un concours de cookies », explique Gus. En prenant du recul sur ce changement de vie, il admet avoir eu trois années compliquées, « en termes de stress et de travail », mais a aussi beaucoup appris et « retrouvé la simplicité d'une vie qui n'est pas tournée vers l'argent, une liberté. »
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