Réforme du Bac, Parcoursup... les conseils de Jean Marc Huart (DGSCO)

Entre réforme du bac et mise en place de Parcoursup, voici le regard du DGESCO Jean-Marc Huart.

Réforme du Bac, Parcoursup... les conseils de Jean Marc Huart (DGSCO)

    Où en est-on de la réforme du bac ?

    C’est une réforme profonde du lycée qui va se déployer jusqu’en 2021. Il y en fait deux modifications essentielles : les modalités de l’examen évoluent et l’organisation du lycée change. Pour les épreuves, conformément aux engagements du Président de la République, le bac est organisé autour de 4 épreuves et non plus de 7, 8 ou 9 épreuves, comme auparavant. Le contrôle continu entre désormais en jeu pour 40 % de la note finale. Ce contrôle continu se décompose en deux pans : d’une part les notes de l’année sur l’ensemble des matières (10%), et d’autre part les notes d’épreuves communes de contrôle continue acquises en 1ère et terminale. En ce qui concerne l’organisation du lycée général, les trois séries L, ES et S disparaissent pour donner plus de liberté aux élèves dans le choix des matières qu’ils souhaitent apprendre et suivre. On passe donc du « Menu limité » à une logique de « Menu à la carte » avec un choix parmi au moins 7 spécialités dans quasiment tous les établissements pouvant aller jusqu’à 12. Les élèves choisissent de suivre trois spécialités en 1ère puis deux spécialités en terminale. Les candidats peuvent véritablement combiner les spécialités en fonction de leur propre projet. Cette réforme vise à offrir un choix plus large pour tous les élèves. Elle permet, d’un côté, plus de justice sociale et d’autre part elle prépare mieux les élèves au supérieur grâce à des enseignements de spécialités plus approfondis et un grand oral terminal. Nous voulons éviter que 6 étudiants sur 10 échouent en première année universitaire comme c’était le cas auparavant.

    Les lycéens se sont-ils bien appropriés Parcoursup ?

    C’est un progrès car Parcoursup offre plus de choix aux élèves grâce à une meilleure information: ce sont les attendus, les critères généraux d’examen, des vœux, la carte interactive des formations. De plus, Parcoursup a introduit de l’humain dans le traitement des dossiers personnels. L’algorithme ne décide plus tout seul. Parmi les éléments de satisfaction, on constate, entre autres, plus de mixité sociale dans les établissements.

    Quels sont vos conseils de dernière minute ?

    Après la pause du baccalauréat, le processus reprend jusqu’au 19 juillet. Rappelons qu’il est important d’accepter rapidement pour libérer des places pour les candidats en liste d’attente. Je conseille de bien étudier les possibilités proposées en se renseignant précisément sur chaque filière. C’est un moment clé et il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès de votre entourage et de vos enseignants.

    J’ajoute que les jeunes qui n’ont pas encore été admis peuvent, avec l’ouverture de la phase complémentaire depuis le 25 juin, faire de nouveaux vœux pour des places vacantes. L’an dernier, ce sont 80 000 candidats qui avaient reçu une proposition d’admission en phase complémentaire.

    Propos recueillis par GA

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