Responsables et solidaires, les étudiants d'écoles de commerce s'engagent

Et si une formation en Business School passait aussi par l’humanitaire, le travail social… pour la nouvelle génération, il n’est pas question de vivre dans une bulle.

Responsables et solidaires, les étudiants d'écoles de commerce s'engagent

    Devenir manageur oui, mais lequel ? Et qu’est-ce qu’un leader en dehors de la réalité du monde ?

    « Les étudiants ne peuvent pas être coupés des contextes difficiles dans lesquels les gens vivent, au coin de la rue comme au bout du monde », plaide Christina Tsoni, directrice du Programme grande école de SCBS (South Champagne Business School, anciennement ESC Troyes). Ici, les misions de solidarité existent depuis toujours, mais elles sont désormais obligatoires. « Au cours de son cursus, l’étudiant devra participer au moins une fois à une action », explique-t-elle, relevant que la nouvelle génération y porte un intérêt particulier. « Cela leur paraît plus naturel qu’aux promotions précédentes, et nombreux sont ceux qui ont déjà travaillé dans une association avant de nous rejoindre », note-t-elle.

    Les missions effectuées sont très diverses. Distribution de repas, accompagnement scolaire, alphabétisation, aide aux démunis… Quand ce n’est pas la participation à des projets humanitaires en Asie ou en Afrique.

    Sortir de sa zone de confort

    « Certains jeunes arrivent avec beaucoup de certitudes. Ce type d’expérience permet de les bousculer un peu ! », souligne encore Christina Tsoni. Car c’est bien d’expérience dont il s’agit. Personnelle, d’abord, puisqu’ils sortent de leur zone de confort et se confrontent à des situations difficiles, « eux qui sont presque assurés de trouver un travail par la suite » assure-t-elle. Professionnelle, aussi, à une époque qui attend d’un manageur qu’il sache parler à tous et gérer la mixité sociale.

    « Notre rôle est de former des leaders dotés d’une conscience RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et désireux d’impacter la société, confirme Sébastien Chantelot, directeur de La Rochelle Business School (groupe Excelia). Plutôt que de l’apprendre dans un amphi, ils verront la réalité de leurs propres yeux. » Avec un lot de soft skills à développer qui rendrait jalouse n’importe quelle discipline : « Écoute, empathie, tolérance, autonomie et, surtout, adaptabilité », énumère Sébastien Chantelot. À La Rochelle Business School également, participer à une action solidaire est devenu obligatoire, dans le Programme Grande École comme dans le Bachelor et le BBA (Bachelor of Business Administration).

    Citoyen d’abord

    « Prométhée et Alpha », c’est le nom du dispositif dans lequel s’engagent tous les étudiants de Montpellier Business School (MBS), avec plus de 100 projets par an, comme le détaille Benjamin Ferran, responsable RSE de MBS : « Tout le monde est impliqué, les étudiants comme l’école, pour trouver et accompagner le maximum de bons projets. »

    Collecte de fournitures scolaires, aide aux personnes âgées, sensibilisation des jeunes handicapés pour les encourager à poursuivre leurs études… « Aussi bonne soit-elle, une formation aurait peu de sens si elle ne tentait pas d’améliorer la société », selon lui.

    L’engagement solidaire de MBS est issu d’une longue histoire – l’école a accueilli la première antenne montpelliéraine des Restos du Cœur – et l’action citoyenne est présent jusque dans les thèmes travaillés par ses enseignants-chercheurs, qui se distinguent dans les domaines de la microfinance ou encore de la diversité en entreprise.

    Côté actions, « pas besoin d’aller bien loin pour comprendre que nous pouvons agir dans les quartiers en difficulté de Montpellier ou rencontrer les associations », commente Benjamin Ferran. Du local, donc, mais ce serait vite oublier l’attirance des futurs manageurs pour le voyage. L’un de leurs derniers projets concrétisés s’est déroulé au Vietnam. Un pays qui compte désormais une bibliothèque au nom exotique : la Library Montpellier Business School.

    « J’ai ouvert les yeux sur une réalité que je percevais seulement de loin »

    Témoignage de Bertille Justin Étudiante à l’Esdes, Lyon

    À quelle action avez-vous participé ?

    À l’Esdes, nous travaillons tous pour un projet solidaire ou humanitaire en fin de 1re année, pour une période de deux mois. Personnellement, j’avais très envie d’une mission à l’international et je suis partie à Ibagué, en Colombie, avec une association bretonne, Breizh Manos Amigas. Notre projet là-bas est de nous occuper d’un foyer pour enfants défavorisés, ceux qui n’ont parfois rien pour vivre et doivent travailler très tôt, quand ils ne sont pas enrôlés dans des trafics…

    En quoi a consisté votre travail ?

    Ce foyer, Semillas de Esperanza, n’est géré que par deux femmes, pour 70 à 80 enfants. Autant dire qu’il faut être polyvalent !

    Je m’occupais de servir des repas, d’accompagner les jeunes pour leurs devoirs, avec des journées partagées entre l’école et le foyer. Mes missions consistaient à aider là où je pouvais le faire, à parler avec les enfants et faire en sorte que le lien demeure dans ce lieu de vie sain et sûr.

    Quel souvenir en gardez-vous ?

    Ce fut une expérience riche à tous points de vue. J’ai acquis beaucoup d’autonomie et de maturité. Sans oublier l’espagnol, dont je ne parlais pas un mot en partant et que j’ai appris très vite. Durant ce séjour, j’ai ouvert les yeux sur une réalité que je percevais seulement de loin. J’y ai aussi découvert un pays magique et des gens merveilleux, dont la responsable du foyer, l’une des plus belles rencontres de ma vie, et qui restera pour toujours ma « maman du bout du monde ».

    Le Parisien Etudiant

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