Sciences-po veut créer un campus moderne en plein Paris

GRANDES ÉCOLES. En acquérant l’hôtel de l’Artillerie à Paris (VIIe), l’institut d’études politiques veut créer un campus moderne similaire aux standards britanniques et asseoir son prestige à l’international.

Un projet du futur campus
Un projet du futur campus

    Grandes écoles. En acquérant l’hôtel de l’Artillerie à Paris (VIIe), l’institut d’études politiques veut créer un campus moderne similaire aux standards britanniques et asseoir son prestige à l’international.

    De larges bandes de pelouse, une immense bibliothèque, un cloître, une salle de plaidoirie, une cafétéria… Bientôt, il ne sera plus utile de traverser la Manche pour pénétrer dans l'un de ces campus qui font la renommée des universités anglo-saxonnes. La Seine suffira. Hier, l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-po) a annoncé qu'il venait d'acquérir l'hôtel de l'Artillerie (Paris VII e) pour le transformer en campus multidisciplinaire.

    En plein cœur de Paris, le bâtiment du XVII e siècle a longtemps abrité les activités du ministère de la Défense. Chiffrée à 200 M€ — achat du site et travaux de restauration — l'opération achevée en 2021 permettra aux 7 000 étudiants de la prestigieuse école de pousser les grilles ouvrant sur un site entièrement repensé de 14 000 m 2.

    Entre cinquante et cent logements sociaux

    « Ce sera un véritable site oxfordien. Y seront regroupés la recherche, l'enseignement initial et continu, un incubateur d'entreprises, une salle de marchés, de multiples éléments de la vie étudiante… », s'enthousiasme Frédéric Mion, le directeur de Sciences-po qui a mené à bien le projet rêvé par Richard Descoings, son prédécesseur décédé en 2012.

    « Oxfordien » : la référence à l'université britannique n'est pas un hasard. Certes, son gigantesque et magnifique campus est une référence. Mais Oxford vole surtout la vedette à Sciences-po au classement mondial QS des meilleures universités. L'école parisienne arrive quatrième, derrière les anglaises Oxford et la London School of Economics. L'Américaine Harvard caracolant toujours en tête.

    Faire peau neuve pour grappiller des places dans le classement international ? « Nous sommes convaincus que le lieu dans lequel nous déménageons sera un élément d'attractivité pour les meilleurs professeurs et pour les élèves. Le nombre de candidats à nos formations devrait croître. Cette opération est essentielle pour notre avenir », répond en souriant Frédéric Mion.

    Pour se payer un tel luxe, l'institut actuellement disséminé sur 23 sites à Paris va mettre fin à la location de 16 d'entre eux pour les regrouper à l'Artillerie. Pour le reste, il va lancer une campagne de mécénat. « L'augmentation des coûts de scolarité n'est pas à l'étude » assure la direction. Accueillant 30 % d'élèves boursiers, le campus se verra doter de cinquante à cent logements sociaux, situés en plein Saint-Germain-des-Prés. Quant à l'historique bâtiment de la rue Saint-Guillaume, il restera sur pieds, notamment pour les élèves de premier cycle. Neuf mille élèves de terminale aspirent à obtenir une place dans le très select temple de l'étude politique. Résultat jeudi, au lendemain de la fin du bac.

    Florence Méréo

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