Secteur automobile : un grand besoin d'ingénieurs

L’évolution des technologies et la bonne santé des équipementiers profitent aux grandes sociétés d’ingénierie. Il fait bon être ingénieur dans le secteur automobile... un secteur en pleine révolution écologique et technique.

Secteur automobile : un grand besoin d'ingénieurs

    L’évolution des technologies et la bonne santé des équipementiers profitent aux grandes sociétés d’ingénierie. Spécialisées dans l’innovation et l’accompagnement de projets technologiques, les sociétés d’ingénierie proposent des compétences techniques aux constructeurs et aux équipementiers.

    L'un des leaders français, Altran, dégage 17% de son CA avec la filière auto. Nathalie Pichery, directrice des grands comptes de l'automobile, parle de « prévisions intéressantes pour 2012 et 2013 ». A la fin de l'année, le groupe aura recruté plus de 2000 personnes, comme en 2011. Sur l'ensemble, elle considère qu'au moins 15% d'entre elles sont dédiés à l'automobile.

    30% des embauchés sont de jeunes diplômés

    Chez Assytem, autre grand nom du secteur, une porte-parole confirme un total de 2000 embauches pour 2013. Elle refuse toutefois de s'avancer sur celles dévolues aux constructeurs et équipementiers « en raison du manque de visibilité ». Quant à Alten, qui met également à disposition des équipes d'ingénieurs, son site Internet consacré au recrutement propose actuellement plus de 30 offres d'emploi pour travailler avec le secteur automobile.

    Certaines spécialités sont particulièrement recherchées

    : ingénieurs systèmes embarqués dans le cadre du développement des véhicules dits connectés et ingénieurs système pour améliorer les process de production ou les performances des voitures. Les chefs de projet, interface essentielle avec les clients, ont également le vent en poupe.

    Chez Altran, environ 30% des recrutements concernent des jeunes diplômés, payés entre 31000 € et 35000 € brut par an. Les autres doivent avoir au moins entre deux et cinq ans d'expérience.

    Les plus gros recruteurs de la filière auto

    Valeo

    : fort de ses bons résultats, l’équipementier a annoncé, en début d’année, le recrutement de 15000 personnes d’ici à 2015 au niveau mondial. En France, 1500 recrutements sont prévus sur la période, soit entre 300 et 400 embauches par an, en particulier dans la recherche et le développement.

    Michelin

    : le spécialiste des pneus, basé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), vient d’annoncer quelque 850 recrutements en France pour 2013, plus 300 contrats en alternance. Une perspective en hausse après les 700 embauches déjà prévues cette année. Mondialement, le Bibendum aura recruté près de 2500 personnes fin 2012.

    TEMOIGNAGE

    « Je pilote deux projets en même temps »

    Diplômé en 2007 de l’Ecole catholique d’arts et métiers (Ecam), à Lyon (Rhône), Charles Prat a une formation d’ingénieur généraliste. Après un stage de six mois chez Airbus au Royaume-Uni, il intègre une filiale d’un fournisseur américain de l’aéronautique comme technico-commercial. Après trois ans, il souhaite évoluer : « J’ai cherché notamment dans l’industrie automobile. Sans être un passionné, j’avais néanmoins un fort intérêt pour le secteur », explique-t-il. Au printemps 2011, il intègre, comme chef, de projet Saint Jean Industries qui produit des pièces en aluminium pour les châssis et moteurs. L’entreprise est en forte expansion depuis deux ans grâce à des acquisitions comme la Fonderie du Poitou.

    Le quotidien de Charles Prat : piloter l’ensemble des équipes de l’entreprise (bureau d’études, qualité, production) impliquées dans des projets pour le compte de constructeurs. « Je gère le budget, les plannings, les fournisseurs et les clients », détaille le jeune homme. Un poste complet dont il aime la diversité et la flexibilité. De fait, actuellement, Charles Prat travaille sur deux projets : le développement de pièces de liaison au sol pour un constructeur français et sur celui de pièces de support moteur pour un véhicule électrique. « Pour de telles missions, il faut compter entre un an et demi et deux ans », précise-t-il.

    Au-delà de son poste, il dit aimer cette entreprise innovante et familiale, qui compte 2000 salariés dont la moitié en France. Un profil comme le sien est, selon le DRH du site, embauché entre 2500 € et 4000 € brut par mois.

    Article paru dans le Parisien Économie du lundi 1er octobre 2012

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