Secteur des télécoms : les métiers qui recruteront en 2013

Dans un climat tendu, le secteur de la téléphonie et plus largement des télécoms devrait se restructurer en 2013. Techniciens, ingénieurs, commerciaux mais également professionnels du marketing seront alors recherchés.

Secteur des télécoms : les métiers qui recruteront en 2013

    Dans un climat tendu, le secteur de la téléphonie et plus largement des télécoms devrait se restructurer en 2013. Techniciens, ingénieurs, commerciaux mais également professionnels du marketing seront alors recherchés.

    Sujet sensible que l’emploi dans les télécoms en ce moment. Les annonces de suppression de postes chez les opérateurs et les constructeurs crispent l’ensemble du secteur. Crise économique, baisse des tarifs impulsée par Free Mobile…

    Quoi qu’il en soit, force est de constater qu’il s’agit essentiellement d’une phase d’adaptation à un nouveau marché pour ce secteur qui emploie déjà 130000 personnes en France

    . Paul Amsellem, créateur de Mobile Network Group, explique : « Le secteur des services mobiles est en croissance et continuera à recruter. Mais actuellement, nous constatons une petite pause liée à l’incertitude des clients quant à leur pouvoir d’achat l’année prochaine. Les recruteurs restent prudents. Mais cela devrait s’arranger dès la fin du 1er trimestre 2013. »

    « Un gros pourvoyeur d’emplois non délocalisables »

    Créée en 2011, sa société emploie aujourd'hui 50 personnes. « En 2013, nous recruterons, c'est sûr, ajoute-t-il. Des techniciens, des ingénieurs mais aussi d'autres profils plus atypiques, car pour faire du marketing mobile, c'est-à-dire accompagner les annonceurs dans leur stratégie mobile et leur communication auprès des utilisateurs, il n'y a pas de formations spécifiques. Il nous faut des personnes curieuses et qui ont envie d'apprendre. 20, 30, 40 personnes ? Je ne peux pas le dire. » En effet, si Bouygues Telecom maintient son plan de départs volontaires jusqu'à fin janvier, c'est pour ensuite se restructurer, assure-t-on au service communication.

    De son côté, Bernard Hasson, directeur d'Euridis, école supérieure de commerce des hautes technologies, dit ne pas noter de baisse des recrutements. Sur les cent chargés d'affaires ou ingénieurs d'affaires hautes technologies qui sortent de l'école chaque année, 93% trouvent un emploi en moins de trois mois pour un salaire moyen de 41 700 € brut annuel.

    30 milliards d’euros devront être investis sur quinze ans pour la construction de réseaux de fibre optique et de très haut débit

    En outre, le marché français des télécoms reste dynamique avec une forte hausse des volumes depuis le début de l’année 2012

    . En septembre, le nombre de clients des services mobiles atteignait 72 millions contre 68,6 millions en décembre 2011. Et le passage au très haut débit devrait offrir de belles perspectives, à partir de 2013. 30 milliards d’euros devront être investis sur quinze ans pour la construction de réseaux de fibre optique et de très haut débit (THD) mobile (4G). Selon Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep, l’Autorité de régulation des télécoms, interrogé par le magazine « Challenges » le 11 octobre, cela « va entraîner la création d’un nombre très important d’emplois. En effet, le génie civil représente 80% du coût de construction de ces nouveaux réseaux et sera un gros pourvoyeur d’emplois non délocalisables ».

    Mais encore faut-il avoir les compétences nécessaires. Sur ce domaine, la filière en est à ses débuts. Lancé en 2006, Novea, le centre national de compétences et de formation de la filière fibre optique et services numériques, met en place une formation qualifiante du niveau BEP/CAP à la licence afin d’assurer le déploiement pérenne de ces infrastructures.

    « Aujourd’hui, il faut bâtir le réseau, explique Marie-Françoise Dujarrier, directrice de Novea. Mais demain il faudra l’exploiter, le maintenir puis en assurer les services et usages. Nous pouvons donc espérer créer 10000 à 15000 emplois dans les années à venir. » En 2012, la filière enregistrait déjà 25 postes supplémentaires par trimestre. « Il devrait y en avoir beaucoup plus en 2013 », ajoute la responsable.

    Qui sont ces professionnels de demain ?

    Des câbleurs-raccordeurs, des techniciens réseaux et services très haut débit, des responsables maintenance réseaux et services numériques ainsi que des responsables travaux réseaux numériques, travaillant pour des salaires allant du smic à 30000 € brut annuel.

    TEMOIGNAGE

    Jonathan Machado Ferreira, 24 ans, est diplômé de Télécom Ecole de management, à Evry (Essonne).

    « Coopté et embauché avant même d’être diplômé »

    Que faire après un Bac STG ? Technicien, ingénieur ou commercial ? Jonathan Machado Ferreira s’est évidemment posé la question. Il tranche et s’inscrit en IUT tech de co, à Sceaux (Hauts-de-Seine). Mais rapidement, le côté technique lui manque. Il passe donc le concours de Télécom Ecole de management, à Evry (Essonne). Admis, il est maintenant sûr d’allier technique et commerce.

    Lors de sa dernière année, il intègre SFR en alternance. Fort de cette expérience et avant même d’être diplômé, il est coopté et embauché chez Acensi, un cabinet de conseils en systèmes d’information, en tant que consultant, pour un salaire qui oscille entre 36000 € brut et 38000 € brut annuel.

    Rechercher un emploi dans les télécoms en 2012 ne lui a posé aucun problème. « En menant une recherche classique, j'ai décroché énormément d'entretiens » Ses amis de l'école ont eux aussi rapidement trouvé un emploi. Face au contexte actuel, Jonathan reste optimiste : « On n'est jamais plus compétitif que quand ça va mal. De plus, le secteur télécom reste un secteur d'avenir. »

    Depuis le mois d’octobre, Jonathan est en prestation pour Acensi chez un opérateur télécom. Sa mission : valider les configurations réseaux des équipements en situation réelle d’utilisation. Avec le statut d’ingénieur, il exploite actuellement ses compétences techniques.

    Dans une prochaine mission, il pourrait se tourner davantage vers le commerce et le marketing. « Etre consultant, explique Jonathan, ça permet de changer régulièrement de poste. » Et c’est exactement ce qu’il voulait.

    Article issu du supplément économie du Parisien/Aujourd'hui en France du 10 décembre 2012

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