Secteur : jeunes diplômés dans l'agroalimentaire

L'industrie agro-alimentaire, actuellement à la première place des industries françaises, a de beaux jours devant elle ! Nous avons interviewé deux étudiants en marketing qui ont choisi de miser sur ce secteur.

Chloé Douzal conçoit les recettes de la marque Michel & Augustin dans une cuisine qui fait office de pôle R&D, avant de les confier aux industriels
Chloé Douzal conçoit les recettes de la marque Michel & Augustin dans une cuisine qui fait office de pôle R&D, avant de les confier aux industriels

    L'industrie agro-alimentaire, actuellement à la première place des industries françaises, a de beaux jours devant elle ! Nous avons interviewé deux étudiants en marketing qui ont choisi de miser sur ce secteur.

    Tous les matins, quand d'autres se donnent rendez-vous à la machine à café, Chloé Douzal déguste une série de produits estampillés Michel et Augustin. Mais attention : ce privilège fait partie des obligations inhérentes à sa fonction de chef de produit, qu'elle occupe depuis juin 2010. « La qualité est le principal credo de l'entreprise. Mon poste implique de me mettre à la place du client et de vérifier si la qualité reste la même », explique-t-elle.

    Après un premier poste de chef de produit junior chez Pastacorp, la jeune Lyonnaise, lauréate de l'école de management Esdes, rejoint Michel et Augustin, PME qui ne cesse de grandir (25 salariés à son arrivée, 40 aujourd'hui). Sa mission ? « Capter les nouvelles tendances et créer des produits en fonction des besoins des consommateurs. » Un poste qui lui confère la maîtrise de tous les aspects des produits secs de la marque (biscuits salés et sucrés), de la conception aux techniques d'emballage. Et qui lui impose d'enfiler le tablier. « Ça tombe bien, j'adore cuisiner », confie-t-elle. En effet, la particularité de Michel et Augustin est d'avoir installé une cuisine dans ses locaux pour en faire son pôle recherche et développement. C'est effectivement entre ces plaques et ces fourneaux que sont conçues en amont les recettes de la marque, avant d'être confiées aux industriels.

    « Je gagne entre 32 000 € et 38 000 € brut par an, précise la jeune femme. Mais c'est de toute façon l'intérêt du poste qui prime. J'interagis à la fois en interne avec les commerciaux et en externe avec les partenaires fabricants. C'est très plaisant. » Au sein d'une entreprise qui affiche un taux de croissance de 35 %, elle devrait de toute façon pouvoir évoluer rapidement.

    TEMOIGNAGE

    En principe, Olivier Boulogne aurait dû entamer une carrière dans la médecine. « Mais la médecine n'a pas voulu de moi, ironise-t-il. Au bout de deux ans, je n'avais d'autre choix que de m'engager dans la filière dentaire. Cela ne m'attirait pas. » Il intègre donc l'école Polytech de Paris et opte pour la spécialisation agroalimentaire. « D'une part, je me suis dit que les gens auraient toujours besoin de manger, donc qu'il y aurait toujours du travail. D'autre part, je suis particulièrement sensible au développement durable, et c'est une industrie dans laquelle on peut avoir de l'influence dans ce domaine », justifie-t-il.

    C'est justement dans cette thématique qu'il oriente ses recherches de stage. Pendant six mois, il s'occupe des achats pour Alter-Eco, une entreprise spécialisée dans le commerce équitable. Alors que celle-ci lui propose un CDI, il préfère décliner. « Je voulais opérer dans une entreprise de grande envergure, pour toucher plus de monde. »

    S'il ne manque pas d'ambition, le jeune homme ne manque pas non plus de culot. Originaire d'Evian (Haute-Savoie), il aborde un membre du comité exécutif de Danone au bord de la piscine de l'Evian Royal Resort, où il effectuait son job d'été. « Il m'a donné sa carte et un an et demi plus tard, lorsqu'il fallait trouver un stage de fin d'études, je l'ai recontacté. Et j'ai été reçu en entretien. » A l'issue de son stage, en septembre 2008, Danone lui propose un poste opérationnel, qu'il accepte avant d'évoluer vers sa fonction actuelle, courant 2011. « Je supervise les achats de toutes les matières premières entrant dans la composition des yaourts… sauf le lait. C'est réservé aux spécialistes, et j'ai un profil plus polyvalent. Cette mission m'impose des compétences transversales : je traite avec le service juridique, le marketing, les fournisseurs », expose-t-il.

    Son poste, rémunéré à hauteur de 50000 € brut annuels

    , primes comprises, lui permet en outre d’influer sur la cause qui lui est chère.

    « Je cherche à améliorer les plastiques d’emballage pour limiter l’impact carbone, par exemple. »

    D’ici quelques années, Olivier Boulogne projette de voler de ses propres ailes et de créer son entreprise.

    Agroalimentaire : les entreprises qui embauchent

    Groupe LDC

    Siège social : Sablé-sur-Sarthe (Sarthe).

    Principales marques : Marie, Loué, le Gaulois, Maître Coq.

    Effectif : 15500 salariés.

    Recrutements : 1 500 contrats saisonniers durant les fêtes et durant l’été, auxquels s’ajoutent 150 embauches par an en CDI, dont une dizaine de responsables de production, une quinzaine de techniciens de maintenance, une vingtaine de commerciaux, une dizaine de chefs de produit et quinze coordinateurs qualité.

    Profils recherchés : du bac + 2 au bac + 5 avec profil ingénieur pour l’ensemble des postes de cadres.

    Rémunération : entre 25% et 30% au-dessus du smic pour les postes de production. Selon les diplômes et l’expérience pour les postes qualifiés, un bac + 2 démarre en général à 26 000 € brut annuels, un bac + 5 autour de 30000 €. Les salaires peuvent monter jusqu’à 45 000 € par an pour un responsable d’atelier.

    Où postuler :www.ldc.fr (onglet Ressources humaines).

    Mondelez International

    Siège social : Vélizy-Villacoublay (Yvelines).

    Principales marques : Lu, Milka, Côte d’Or, Carte Noire, Hollywood.

    Effectif : 5200 salariés.

    Recrutements : environ 200 collaborateurs par an dont 150 jeunes diplômés. 60 % des recrutements concernent le personnel commercial et le marketing. Le reste concerne des fonctions support (logistique, qualité) et la production.

    Profils recherchés : les postes de commerciaux et logistique s’adressent aux diplômés de bac + 2 (BTS agroalimentaire) à bac + 5 (ingénieurs agronomiques). Le groupe utilise aussi l’alternance. Pour les bac + 2, le groupe privilégie l’expérience.

    Rémunération : les collaborateurs sont rémunérés en fonction de leur niveau d’études et non de leur poste, car ils sont souvent amenés à évoluer au sein du groupe. Compter entre 30000 € et 35000 € brut annuels pour un bac + 4/5.

    Où postuler : freu.kraftfoodscompany.com / KFE/Careers/.

    Ferrero

    Siège social France : Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

    Principales marques : Nutella, Ferrero Rocher, Mon Chéri, Tic Tac, Raffaello.

    Effectif : 1300 salariés en France.

    Recrutements : une quarantaine de promoteurs des ventes par an et des chefs de secteur, chefs des ventes et responsables de zone.

    Profils recherchés : de bac à bac + 2 pour les promoteurs et de chefs de secteur; bac + 4/5 pour les chefs des ventes et responsables de zone. Expérience de 0 à 10 ans nécessaire selon les postes.

    Rémunération : non communiquée.

    Où postuler :www.ferrerocareers.com.

    Article publié dans le supplément éco du lundi du Parisien/Aujourd'hui en France

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    SUP de V
    Commerce / Gestion / Management
    Saint-germain-en-laye
    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille