Stages et Coronavirus. Comment les écoles et étudiants s'adaptent

A cause de l’épidémie de Covid-19, beaucoup d’étudiants se sont trouvés confrontés à des annulations de stages, ou à l’impossibilité d’en trouver un, notamment pour cet été.

La galère des stages étudiants obligatoires / conventionnés
La galère des stages étudiants obligatoires / conventionnés

    Il y a Paul qui devait faire un stage chez un constructeur automobile, dans le sud-ouest, qui a vu son stage annulé du jour au lendemain quelques jours après le début du confinement. Tout comme Samia, dans les starting blocks pour un stage de vente de 2 mois dans une grande chaîne d’habillement à Paris, à partir du 30 mars. Annulé également. Et aussi Alexandre, étudiant en journalisme en fin de cursus, qui cherche toujours un stage de fin d’études pour cet été. “Les stages cette année ? Une galère !” résume Laurent Espine, directeur de l’Idrac Business School.

    Ainsi, à l’Idrac, si la plupart des étudiants de première année sont passés à travers les gouttes du confinement, puisque leurs stages se terminaient fin mars, il en va autrement des étudiants de 2e et 3e année, dont les stages devaient avoir lieu entre mars et juin. “C’est plus compliqué pour eux, confirme Laurent Espine, 25% avaient démarré leur stage avant le confinement et ont pu continuer à distance, les autres se sont retrouvés sans stage du jour au lendemain”. Même retour du côté des Mines Nancy, où Antoine Le Solleuz égrène les statistiques : “70% de nos étudiants ont vu leur stage suspendu au moment du confinement, et l’ont repris ensuite, 15% ont pu poursuivre leur stage en télétravail, et 15% ont vu leur stage annulé. Ceux-là ont été accompagné pour retrouver un stage dès la fin du confinement”.

    Du cas par cas pour de nombreuses écoles...

    Dès le mois de mars, l’IDRAC et les Mines Nancy, comme tous les établissements d’enseignement supérieur, se sont en effet préoccupés de l’impact prévisible de l’épidémie sur les stages de leurs étudiants. L’école de management parisienne a ainsi mis en place une cellule d’aide à la recherche d’un nouveau stage; l’IDRAC a aussi pris la décision d’allonger sa période de stage jusqu’au mois de juillet, au lieu de juin. De même le type de missions pouvant être prises en compte pour valider un stage a été élargi, à la suite d’un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur sur les stages le permettant : “Ceux qui n’auront pas pu faire un stage en présentiel ou à distance travailleront sur un dossier, une étude de cas réel ou virtuel, en équipe, explique Laurent Espine. Nous avons ainsi trouvé auprès de nos entreprises partenaires près de 200 missions de consulting qui seront assurées par nos étudiants”’. Aux Mines Nancy, une cellule de crise a été créée avec les Alumnis de l’école pour qu’ils donnent un coup de main à la recherche de stage, tout comme une centaine d’employés de l’école, notamment administratifs, qui ont passé nombre de coups de fil pour essayer de trouver des entreprises susceptibles d’accueillir les étudiants : “Nous avons également élargi les terrains de stage possibles au secteur de l’humanitaire et à celui des organisations syndicales” témoigne Antoine Le Solleuz, directeur des études.

    Et pour les stages longues durée de fin d'étude

    Restait à résoudre la question des dernières années, qui doivent faire un stage de 6 mois, correspondant à leur projet de fin d’études et indispensable à la diplomation - le délai pour faire ce stage a donc été allongé jusqu’à Noël. “Pour les étudiants de dernière année qui ont envie de poursuivre leurs études le temps de laisser passer la vague du Covid, ce qui est peut-être une bonne idée, nous avons aussi recensé toutes les thèses proposées sur Nancy et même plus loin, pour les inviter à y postuler, complète Antoine Le Solleuz. En réalité nous n’avons pas pris le coup de bambou que nous redoutions à cause du Covid, en revanche nous redoutons le coup de boomerang, l’année prochaine, pour les étudiants qui termineront leurs études en 2021”. Un avis partagé par Paul, qui devait faire son stage dans une entreprise de secteur de l’automobile, et qui a finalement trouvé une entreprise d’accueil dans l’aéronautique après quelques semaines de stress : “Cette année aura été compliquée pour les étudiants qui terminent leurs études, mais ça ne sera pas forcément plus simple l’année prochaine, avec les faillites d’entreprise qui se multiplient”. Et de philosopher : “Au moins, c’est la même galère pour tout le monde !”.

    Sandrine C.

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