Sujets du Bac : pourquoi les sujets ne sont pas en rapport avec l'actualité ?

Petit rappel pour les dernières révisions du Bac : les sujets ne sont pas choisis en fonction de l’actualité !

Sujets du Bac : pourquoi les sujets ne sont pas en rapport avec l'actualité ?

    « 6 JUIN 1944 : le débarquement des Alliés sur les côtes françaises signe-t-il la fin de la guerre ? » Et si ce sujet tombait à l’épreuve d’histoire-géographie au bac la semaine prochaine ?

    Les lycéens de France en ont peut-être rêvé, le week-end dernier, lors des célébrations du 70 e anniversaire du Débarquement, qui ont offert aux élèves des cours de révision juste avant l’épreuve.

    Mais pour l’instant, point de Débarquement ni même de Seconde Guerre mondiale dans les sujets anticipés du bac 2014 tombés à Washington ou à Pondichéry. Dans cette dernière, le sujet de philo, « Une œuvre d’art peut-elle être immorale ? », survient… trois ans après la polémique suscitée par la pièce de théâtre de Castellucci, dans laquelle le visage du Christ apparaissait souillé d’excréments, alors que tout le monde a oublié le débat enfiévré que la pièce avait soulevé.

    Des références non attendues par les correcteurs

    « C’est une légende. Les sujets ne sont pas choisis en fonction de l’actualité. D’autant qu’ils sont faits bien en amont des épreuves »

    , explique Simon Perrier, président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public. Ils sont en fait élaborés entre les mois de septembre et décembre précédant les examens par des commissions spéciales réparties sur l’ensemble des académies. « Pour les baccalauréats généraux et technologiques, les membres de ces commissions sont des professeurs de lycée, désignés par le recteur et choisis dans des établissements représentatifs, par leur diversité, de l’ensemble du tissu scolaire de l’académie », explique le ministère de l’Education nationale sur son site Internet.

    Au total, quelque 4 000 sujets sont créés en fonction des disciplines, des différentes sessions (rattrapage), des groupements de pays organisateurs ou en cas d'urgence s'il y a, par exemple, une fuite des contenus avant une épreuve. Rien qu'en philosophie, une cinquantaine de sujets sont élaborés par session.

    Les élèves doivent-ils malgré tout suivre attentivement l’actualité pour illustrer leurs propos… et frimer un peu ? « Ils peuvent bien sûr donner des exemples liés à l’actualité, mais cela n’est pas spécialement attendu par les correcteurs, souligne Simon Perrier. Et il faut faire attention à ne pas les accumuler bêtement. Sur le sujet art et morale, par exemple, il ne suffit pas de dire : cette œuvre du Christ a choqué certaines personnes, il ne faut pas choquer les gens, ce n’est pas bien. Ce serait très réducteur comme raisonnement. » Tout le contraire de ce qu’on attend de vous.

    Hélène Haus

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