Après le bip sonore, il sera interdit de tricher ! Pour lutter contre la fraude aux examens, des détecteurs de téléphones portables vont circuler dans les salles d’épreuve du bac de toutes les académies. « Leur nombre et emplacement sont confidentiels, mais les recteurs vont veiller à les faire circuler entre les différents centres d’examen », annonce-t-on à l’Education nationale.
Ces petits appareils décèlent les signaux émis par les mobiles allumés mais aussi les tablettes ou montres connectées. Durant toutes les épreuves, ces objets doivent en effet être éteints, rangés dans les sacs qui seront regroupés « à l'endroit indiqué par le surveillant », lit-on dans le règlement antifraude. Pour les tricheurs en herbe, les nouvelles technologies sont du pain béni pour gratter quelques points sur la copie.
32% des fraudes détectées sont liées aux portables
En 2015, elles ont représenté quelque 32 % des fraudes détectées lors des épreuves du bac ! « Oui, nous détectons un nombre plus important de fraudes », admet Florence Robine, la directrice générale de l’enseignement scolaire. « Cela va de pair avec l’augmentation du nombre de candidats. La falsification des dossiers est aussi un point sur lequel nous devons travailler, même si ce phénomène de fraude reste minoritaire », note-t-elle.
Pour ceux qui seraient tentés de franchir le Rubicon, les sanctions vont du blâme à l'interdiction de repasser l'examen pendant cinq ans. Mieux vaut donc recharger les batteries de révisions et compter sur ses bonnes vibrations.
+20% de fraudes sanctionnées en un an
Le renforcement des mesures préventives et dissuasives engagé depuis 4 ans par le Ministère a conduit à une augmentation du nombre de suspicions de fraudes entre 2014 et 2015 (694 en 2014 et 860 en 2015, soit 24 % supplémentaires) et a une augmentation du nombre de sanctions (386 en 2014 et 464 en 2015 soit 20% supplémentaires).
Top 5 des cas de fraudes
On relève cinq grands groupes de fraudes lors de l'examen du Bac.
1.
utilisation de nouvelles technologies (téléphones portables, lecteur mp3, etc.) : 31,74 % des cas (stable par rapport à 2014 : 31,87 %) ;
2.
antisèches : 23,26 % des cas (en baisse par rapport à 2014 : 27,57 %) ;
3.
falsification de dossiers d’épreuves pratiques (notamment plagiat) : 19,77 % des cas (en hausse par rapport à 2014 : 11,26 %) ;
4.
falsification de copies (plagiat de documents tel que copie du manuel, copie du cours ou Internet) : 8,14 % (en hausse par rapport à 2014 : 6,6 %) ;
5.
communication entre candidats : 6,63 % des cas (en baisse par rapport à 2014 : 5,44 %).
Sanctions prononcées
Pour la session 2015, sur 860 suspicions de fraude, 464 sanctions ont été prononcées (contre 386 en 2014) :
> le blâme représente 33,84 % des sanctions ;
> 63,79 % des sanctions relèvent de l’interdiction de subir tout examen conduisant à l’obtention du baccalauréat ou d’un titre ou diplôme délivré par un établissement public dispensant des formations post-baccalauréat, pour une durée de 1 ou 2 ans (avec sursis : 52,8 %, sans sursis : 10,79 %) ;
> 2,37 % de privation de mentions.
Fl.M
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