Université Paris Nanterre : des centaines de bacheliers frappent encore à la porte de l’université

A la veille de la rentrée sur le campus des Hauts-de-Seine, la pile de dossiers d’admission en souffrance reste très importante. Entre 250 et 400, selon les estimations de la direction et de l’Unef.

Université Paris Nanterre : des centaines de bacheliers frappent encore à la porte de l’université

    Une rentrée sous le signe de la mobilisation… pour ceux qui ne peuvent pas rentrer. Alors que les premiers cours à l’université Paris Nanterre commencent aujourd’hui, le cas des bacheliers sans affectation inquiète les syndicats étudiants.

    Vendredi, une dizaine de membres de l’Unef et du Syndicat autonome autogéré de libération des étudiant(e)s ont assuré une permanence devant le bâtiment abritant la direction générale de la fac. Ils ont conseillé ceux qui ne savent toujours pas s’ils auront un siège en amphi. « Ce qui se passe est anormal, illégal, pointe un syndicaliste. Etudier n’est pas un privilège. C’est un droit. »

    « Du cas par cas », selon la direction de la fac

    A Nanterre, l’Unef recense quelque 400 dossiers en souffrance. Autant de bacheliers qui ne savent toujours pas s’ils auront la possibilité de se lancer dans des études supérieures. « De notre côté, au dernier comptage, on est à 252 dossiers d’étudiants qui souhaiteraient rejoindre Nanterre, mais pour qui on n’a pas de place, répond la direction de la fac. Mais au-delà d’une querelle de chiffres, il y a effectivement un vrai problème d’affectation d’étudiants. »

    Trois filières sont plus particulièrement concernées. D’abord les sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), « en tension depuis des années, comme partout », glisse la direction de l’université. Mais aussi la psychologie et le droit « même si, pour cette dernière filière, le déficit de places a tendance à se stabiliser ».

    Car c’est bien là le nœud du problème : toujours plus de bacheliers s’inscrivant à l’université, dont les murs (et le budget) ne sont pas extensibles. Avec, en sus, les pièges du système de vœux admission post-bac (APB), dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est défaillant. « Le problème c’est qu’on a des bacheliers qui ont mis Nanterre après d’autres choix qu’ils n’ont pas eus, et qui se retrouvent doublés par d’autres qui l’ont mis en premier choix, décrypte-on au cabinet du directeur de l’université. Pour ça, on ne peut rien faire… »

    En revanche, la direction de la faculté assure faire « du cas par cas » sur des dossiers atypiques, « comme un étudiant qui aurait dû déménager du jour au lendemain pour des raisons personnelles de Montpellier (Hérault) en région parisienne ». « Pour l’instant, nous n’avons réussi à débloquer la situation que d’une quinzaine de personnes », évalue Léa Pierret, vice-présidente de la section Unef à Nanterre. Le syndicat promet des actions cette semaine.

    Jérôme Bernatas, Louis Moulin

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